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MOT DE PASSE POUR LE CIEL

3 Mars 2013 , Rédigé par Lucas Publié dans #POESIE

 

Seras-tu prêt, ce jour-là, malheureux et pauvre homme

Quand l’ange, le dernier son de trompète de sonner aura cessé

Seras-tu déjà, avant que cela n’arrive, sorti de ton somme

Pour accéder à l’espace que pour les élus le Ciel aura dressé ?

 

Seras-tu prêt, ce jour-là, passager que tu es sur cette terre

Pour avancer au devant de la splendeur du Tout-Puissant

Afin que dans ses bras, comme enfant perdu et retrouvé, Il te serre

Dans l’ambiance de tout un Ciel éclatant et réjouissant ?

 

Veux-tu de ces interminables et infernales futures tortures être épargné ?

Car le jardin doré ne sera réservé qu’à ceux qui auront gagné !

Alors, réveille-toi et comme eux, débarrasse-toi de ce monde, des choses

Ainsi s’ouvrira pour toi, le sentier répandant l’odeur parfumée des roses :

Au bout duquel, t’attendront, comme un prince, un millier du Ciel d’anges

Et sur lequel tu chemineras, en vainqueur, pour recevoir la couronne des sages !

 

Qui est sage, découvrira ici le mot de passe

Qu’il gardera jalousement sur lui sans cesse !

 

Lucas

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LE SCOUTISME : UN MOUVEMENT, UNE RELIGION, UNE VIE

3 Mars 2013 , Rédigé par Lucas Publié dans #NOUVELLES

 

Le chant-prière

 

C’est la nuit ! Une nuit noire !

Quand nous avions fini toutes nos activités de la journée, nous devrions alors aller dormir sous nos tentes, dressées en pleine brousse ou dans une parcelle de forêt, un bosquet, un peu en retrait du village où nous étions partis en campagne, pendant que le feu de camp cessait d’être alimenté en bois, et qu’un ou deux gros bois devaient encore brûler pour garder le feu jusqu’au lever du jour.

Un sifflement strident perçait la nuit silencieuse et émettait trois sons morses. « ti-tââânnn-ti »

C’est le rassemblement.

Et l’on courrait vers le point d’où était parti le sifflet et l’on se mettait en rang, chacun se rangeant derrière son Chef de Patrouille, bien visible grâce  au drapelet, enseigne ou symbole de la patrouille, qu’il portait en mains ou planté en terre.

 

-        Scouts, toujours ? Prêts !

 -       Dangereux Tigres, toujours ? Dominants !

-        Coqs, toujours ? Fiers !

-        Aigles,  toujours ? Menaçants !

      Lions Indomptables, toujours ? Vigilants !


Le CT (Chef de Troupe) fit un petit mot de clôture de la journée et traçait quelques points importants par lesquels commencer le matin du jour suivant, puis entonnait : «  Seigneur, rassemblés près des tentes… », que nous reprenions de sitôt en chœur après un « un-deux-trois » suivi d’un claquement sec des mains.

 

Et ce chant, que voici, je l’écris  et la rechante aujourd’hui, une trentaine d’années après, pour me rapprocher de tous les scouts de ma génération, de tous les enfants scouts du monde entier, de toutes nations, de toutes couleurs. Que chacun d’eux qui aura lu cet article, dans la tombe (les morts ne sont pas morts) au travail, chez lui à la maison, chante ce morceau la nuit avant de s’endormir.

J’avais à peine treize à quatorze ans, l’âge de l’entrée au collège, quand je devenais scout, faisant membre de la Patrouille Coqs. Mais bien avant, au cycle primaire, je faisais partie du mouvement « Louveteaux ». Notre devise était : « Coqs, toujours ? Fiers ! » J’étais un fier Coq et suis toujours resté fier de moi, me contentant de ce que la Providence met à ma portée. « Je ne suis pas riche, je ne suis pas pauvre non plus ;  je ne suis pas heureux et je ne suis pas malheureux non plus ; seule la Providence, à laquelle je me confie, régule les engrenages de ma vie », me disait un sage.

 

Bien dommage qu’aujourd’hui, dans certains pays du monde, « oh, où sont les neiges d’antan ! », ces mouvements de jeunesse ont été purement et simplement rayés ou interdits d’existence par certains vautours des régimes politiques dictatoriaux et égoïstes, au profit des mouvements de jeunesse politiques qui les portent comme des dieux (culte de la personnalité) et lesquels mouvements versent dans la délinquance la plus totale avec l’étalage de tous les produits concourant à leur perdition, à leur destruction : l’argent, la drogue, le sexe, source de fainéantise, d’oisiveté, de paresse, de nullité.

 

Scouts, nous nous sentions différents des autres collégiens. Nous étions formés doublement, car mise à part l’éducation commune acquise dans les salles des classes et au tableau noir, nous, scouts, suivions aussi une seconde formation en « brousse »,  laquelle a été nécessaire pour notre vie. Les principes acquis tout au long de notre exercice dans ce mouvement, qui se résument par « l’esprit scout », puisant dans les profondeurs psychologiques et philosophiques, nous ont permis de forger un caractère, un comportement, basé sur l’humiliation, la simplicité, le respect d’autrui, l’amour du prochain, l’intégrité, et encore sur le sens du combat à mener tout au long de la vie, lequel ne peut souffrir d’aucun relent de paresse, de désespoir, de déception, de fainéantise, d’oisiveté, de frivolité. D’où, le slogan : « Scout, toujours ? Prêts ! ». Prêts à toute éventualité, prêts en toutes circonstances, toujours les sens en éveil.

 

Quand ce chant, avec nos voix d’enfants, perçait les murailles sombres de la nuit et s’élevait jusqu’aux cimes du firmament,  je voyais, dans cet autre monde infini qui se dévoile dès qu’on ferme les yeux, les anges descendre par un escalier de feu et venir, les bras tendus, à notre rencontre.

Fermez une fois les yeux et tournez-vous face vers le soleil : il se découvre un monde interminable, vierge, inhabité, aux multiples couleurs et qui semble être notre destination inconnue après notre mort. Le Ciel nous le fait découvrir, en primeur, avant que l’on y soit !

A la fin du chant, l’on pouvait percevoir que des gouttelettes de larmes mouillaient les coins de nos yeux !

 

Seigneur,

Rassemblés près des tentes,

Pour saluer la fin du jour,

Tes scouts laissent leurs voix chantantes,

Monter vers Toi pleines d’amour.

 

Tu nous as donné l’humble prière,

Qui de ce camp s’en va monter.

Oh ! Toi qui n’avais sur la terre,

Pas de maison pour T’abriter.

 

Nous venons toutes les patrouilles,

Te prier pour Te servir mieux,

Vois aux bois silencieux,

Tes scouts qui s’agenouillent.

 

Bénis-les ! Oh Seigneur dans les Cieux !

 

Enfin, pour clôturer, chaque patrouille déclamait sa devise. Nous formions un mouvement de quatre patrouilles :

-        Dangereux tigres toujours ? Dominants !

-        Coqs, toujours ? Fiers !

-        Aigles, toujours ? Menaçants !

-        Lions indomptables, toujours ? Vigilants

 

Et l’on pouvait, après, se glisser tranquillement sous les couvertures, dans les profondeurs noires de la forêt aux senteurs pures, suivant au loin des hululements des rapaces et autres oiseaux nocturnes, ou encore, le concert bien coordonné de milliers d’insectes invisibles, avant d’être emballés par le sommeil. C’était des nuits merveilleuses pendant lesquelles, parfois, le Ciel nous prêtait sa lampe universelle, la lune, dont la clarté exaltant une nature féerique et mystique, nous faisait traîner dehors et nous poussait à nous raconter des historiettes de tous bords, parfois imbibées d’horreur. C’était beau tout cela. Et l’on pouvait bien rester-là à bavarder jusqu’à l’aube.

 

Mais, Le CT s’imposait de tout son pouvoir et invitait les retardataires à dormir pour mieux démarrer le lendemain.

Ah ! s’il nous était donné de faire un pas en arrière sur notre vie, je choisirais cette période de ma vie au collège !

 

 

Lucas.

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