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CRASH DU VOL 772 DC-10 UTA : UN ZAÏROIS PARMI LES VICTIMES

28 Juin 2013 , Rédigé par Lucas Publié dans #NOUVELLES

Plus ou moins 170 innocents passagers périrent dans cet ignoble accident des suites de l'explosion d'une bombe posée dans la soute à bagages par des terroristes libyens.  Cent soixante-dix humbles citoyens du monde que des amis, des parents s'apprêtaient à aller accueillir à l'aéroport de destination, mais hélas, qui ont disparu dans ce cercueil volant dans la solitude du désert, accident dont peut-être seuls les vautours pourraient nous relater le déroulement.

Le bijou de l'UTA, parti de l'aéroport de Maya-Maya de Brazzaville pour Roissy en France, se retrouva en miettes en plein désert après son départ de Djamena où il avait effectué une escale. Et tout le monde n'est sans savoir le tollé diplomatique que cet événement a dû provoquer dans le monde et dont le noyau de la spirale de nuisance n'était autre que le sieur Kadhafi, alors président de la Lybie.

Pourquoi ne pas isoler votre ennemi et chercher à l'abattre, puisque tuer pour vous est comme si vous jouiez au jeu d’échec, plutôt que de sacrifier encore de nombreuses vies des pauvres citoyens qui ne connaissent ni la queue ni la tête, ni des tenants et aboutissants de vos combines politiques !

Comme disait quelqu'un, ce sont les politiciens qui tueront ce monde. Ce sont les politiciens qui déboulonneraient notre terre de son socle et la plongeraient dans l'abîme des âges. Sans la haine de ces hommes assoiffés du sucre, du goût, du pouvoir, assoiffés d'honneurs, sans les coups bas qu'ils se préparent mutuellement au détriment de la population innocente, le monde vivrait dans la paix la plus totale. C'est comme qui dirait que là où se battent deux éléphants, c'est l'herbe qui en pâtit.

Un jour à la télé, l’on se retrouvait face à un reportage sur cet événement. J’appelai vite mon père en lui disant : « Viens voir, papa, c’est affreux ça, plus ou moins deux cents morts dans un accident d’avion, un DC 10 de la compagnie aérienne française parti de Brazzaville. Grand Dieu, ils ont donc été calcinés les pauvres. » « Oh fils, laisse, laisse, je ne vous en ai jamais parlé mais j’avais un ami dont le fils figurait parmi les passagers de ce vol, il n’y a eu aucun survivant, l’appareil était soufflé par une puissante explosion d’une bombe, avait-on entendu dire, c’est pitié ». Et mon père me raconta l’histoire du fils de son ami mort dans le silence des dunes du désert perturbé par le vacarme assourdissant de l’explosion de la bombe.

C’est quand ceux qui se sont tapés une petite situation en Europe envoient des colis, des véhicules aux parents restés aux pays que tous ces jeunes gens qui vivent cela veulent à tout prix, eux aussi, tenter l’aventure et faire la même chose. Il y a de ces jeunes gens qui ont regagné l’Europe avec des papiers frauduleux étant donné qu’il existait des circuits où des spécialistes de la falsification pouvant vous sortir un faux-vrai passeport. Plusieurs sont partis, avec ou sans bagage intellectuel, l’essentiel étant d’y mettre le pied et voir le reste s’accomplir sur place. Il faut aller tailler le roc là-bas pour gagner gros. C’est un prestige que d’habiter l’Europe et descendre un jour au pays en petit prince. Nombreux sont partis, nombreux se sont cassés les dents, nombreux ont réussi après de durs sacrifices, nombreux ont été saisis et refoulés. Dans le temps, raconte-on, la police européenne était aveugle et ne voyait que du blanc quant à ces faux papiers, mais qu’aujourd’hui, elle porte des loupes et il ne faut pas s’hasarder d’atterrir à Roissy, à Zaventem ou dans un autre aéroport de l’Europe quand on est pas en règle avec ses papiers.

L’Europe, est-ce vraiment l’Eldorado pour un jeune africain qui cherche à bâtir ou refaire sa vie ? Cela dépend du contexte dans lequel on se décide de faire l’aventure. Se déplacer pour des raisons d’études demeure la seule voie d’une réussite sûre, quand bien même que le chômage y bat son plein. Mais l’on finit toujours, avec son diplôme à bien s’intégrer dans la société. Ou alors on y va tenter sa chance en faisant du n’importe quoi et s’élancer dans les « sales jobs » qu’on se refuserait d’exécuter chez soi, au pays natal : curage des caniveaux, ramassage des poubelles, nettoyage des rues et encore et encore…

Une jeune femme, revenue au pays raconte qu’elle ne mettrait jamais plus pied en Europe pour chercher du travail. Elle s’était fait caser dans une boîte au pays et touche son salaire, maigre soit-il, toutes les fins du mois. « Non, suis contente comme ça, et quand je m’imagine ce que j’ai vécu et fait en Europe, j’ai du mal et j’ai honte à me regarder en face dans un gros miroir, je ne me reconnais pas. Pour des vacances, ah ça, je vous assure que j’irai volontiers, mais pas pour y habiter encore ».

Elle se réveillait vers 04h du matin, prenait le métro et faisait le tour de Paris. Ici, elle a deux heures à loquer les couloirs de l’hôpital, les latrines, puis prendre le métro et arriver dans un autre coin pour balayer des bureaux, vider les poubelles, et plus loin encore, faire la vaisselle, la lessive. Elle avait de petits contrats par-ci et par-là pour ces métiers sordides (bon, il n’y a pas de sots métiers bien sûr, mais…mais tous les métiers ont leur catégorie d’hommes). Ce n’est pas en tant qu’universitaire qu’on irait curer des toilettes en Europe pour gagner son pain, à moins que l’aventure ne vous tente vraiment et être patient afin de sortir un jour la tête de la boue. A la fin du mois, elle repassait aux mêmes endroits de service pour toucher ses chèques et les déposer en banque. « ça semble un peu costaud mais ce n’est pas ça la vie, je ne suis pas libre, pas de repos, je ne rentrai à la maison rien que pour dormir. Un circuit de vie infernal. » Pour envoyer des colis aux parents, c’est une longue préparation pour certains. Elle s’était jointe à un groupe de filles qui faisaient le tour des magasins pour voler des « choses » qu’elles devaient cacher sous leurs amples manteaux afin de constituer la fameuse valise à envoyer au pays. Elle s’était fait coincer un jour par les proprios d’un magasin qui suivaient ses mouvements par une caméra de surveillance. « Vraiment, j’ai eu de la chance, sinon on appelait la police et ces gens ont remarqué que je n’étais pas une habituée dans ce domaine et m’ont exigé de payer ce que j’avais caché sous le manteau. C’était la première fois de ma vie de faire telle chose. J’ai senti le ciel s’écrouler sur moi et mes pieds s’enfoncer dans la terre ; je vous assure, je n’ai plus suivi ce groupe d’amies bien qu’elles m’aient traitée de « yuma », d’incapable, de mollasson »

Revenons à nos moutons maintenant. Le fils de l’ami de mon père ne pouvait rester tranquille à la vue de ce que les autres, ses propres amis avec lesquels il a grandi, envoient à leurs familles. La tentation de voyager germait toujours dans son cœur, elle grandissait au jour le jour si bien qu’elle finit par exploser et l’enfant souffla à son père son intention de tenter cette aventure vers l’Europe. « Mais mon fils, ça demande de l’argent, beaucoup même, c’est comme si vous me demandiez la lune. Suis qu’un simple fonctionnaire, tu le sais toi-même ! » « Oui, je sais tout papa, mais si tu vends une partie de notre parcelle, j’aurai assez pour le voyage, fais quelque chose papa, regarde les autres, si eux ont réussi et pourquoi pas moi, papa. Tu me connais bien, je suis courageux, mais c’est les moyens qui nous font défaut. Quand je regarde mes jeunes frères et sœurs, j’ai du mal à me faire une idée sur notre avenir, je le vois en tableau noir, cet avenir, il faut faire quelque chose, il faut sauver la famille, il faut que nous vivions nous aussi… ». « Je vais réfléchir, donne-moi du temps, et je pourrais même en parler à ton oncle, mon aîné ». « Non papa, le temps presse, il nous faut agir au plus vite, et surtout n’en pipe mot à qui que ce soit. Nous devons agir dans la discrétion, il faut pas mêler ces sorciers d’oncles à ce dossier, sinon tu laisses tomber et l’on va crever tous, et ce sera ta honte à toi, et le ciel te condamnera pour n’avoir rien fait pour tes enfants ».

Le dilemme ! Fallait-il céder ou s’opposer carrément ? Avait-il raison, avait-il tort ce fils ? Mesurait-il les conséquences qui s’ensuivraient en cas d’échec du projet ? Le vieux avait l’esprit comme lié à des cordes et écartelé par quatre chevaux : l’un tirant vers le nord, l’autre au sud, le troisième et le quatrième vers l’est et l’ouest. Il est au bord de l’explosion des nerfs, il va piquer une crise cardiaque. Vite, les chevaux vont tirer. La moitié de la parcelle fut vendue et le fils fit son voyage. Un coup de téléphone vint quelques jours après, annonçant à la famille qu’il était bel bien arrivé.

Ah, cette Europe ! Il y a des familles qui se plaignent du fait que certains des leurs sont partis il y a dix ans et n’ont envoyé le moindre sous-vêtement. Où sont-ils passés ? Certains se sont fait prendre au petit piège leur tendu par les anciens, piège du genre : « va livrer ce colis à tel endroit, voila ton dû » ; « aide-moi à transporter ce sac, je le prends à la sortie de l’aéro ». Ils étaient sans savoir qu’on leur faisait porter de la drogue et sont tombés, innocents, dans le piège de la police… puis jetés derrière les barreaux !

Surprise ! Consternation ! Grincement des dents ! Rêve ou réalité ? Mon Dieu, on n’en croit plus ses yeux ! Le fils de l’ami de mon père s’était fait refouler et avait regagné le toit paternel. Il a même fallu qu’on trouvât de l’argent, brique de souffrance au-dessus d’une autre de souffrance, pour payer sa sortie du cachot militaire où il était retenu après sa descente d’avion. Pourquoi était-il refoulé ? Ah cela, mon père ne me le dit pas. Il l’ignorait lui aussi. Mais le jeune homme avait quand même passé un bon bout de temps en Europe et en connaissait déjà trop sur les canaux et circuits qu’il faut suivre pour réussir. Il avait en lui, cette soif de réussir, de sauver sa famille, d’envoyer des voitures comme le font ses amis à leurs parents. Si les autres ont réussi, pourquoi pas lui ? C’était-là, sa phrase magique, sa phrase-étincelle qui lui faisait exciter, vibrer le cerveau. Il ramassa tout son courage et fit une autre demande à son père : « Papa, nous devons vendre l’autre partie de la parcelle. Cette fois-ci je vais réussir et je vais vous payer une nouvelle maison, crois-moi papa, ne te décourage pas, n’hésite pas. Fais quelque chose papa ». « Tu me pousses donc à aller dormir dans la rue, moi avec tes frères et sœurs ? Comme des clochards ! Non fils, je t’ai donné ta chance et tu l’as loupée, tu es seul responsable de cet échec, tu ne nous dis pas la cause de ton refoulement et tu gardes cela pour toi-même. Non, fils, débrouille-toi autrement, je me vois mal dans l’idée d’aller louer une maison avec tous mes enfants ».

Les jours passèrent. L’enfant ne brulait que d’envie d’effectuer ce voyage. Sans ce voyage, sa vie ne valait rien sur la terre des hommes. C’est comme s’il ne serait venu sur terre qu’en qualité d’un simple touriste qui ne laisse aucune trace. Appuyé par deux de ses frères, ils trouvèrent leur père et c’est les autres qui ont parlé à sa place : « Père, donne à Yaya la chance de voyager, accorde-lui une deuxième chance, et nous sommes persuadés que cette fois il va réussir ». Yaya signifie l’aîné de la famille. Devant cette coalition des enfants, le père ne résista pas et de guerre las, il céda, non sans dire : « Vous êtes tous responsables de ce qui va nous arriver. Nous allons habiter dans la rue, nous serons la huée, la risée de tout le monde. Vos sœurs, surtout elles, seront humiliées. Moi, bientôt, mon Dieu va m’appeler, et vous serez seuls à vous gérer dans ces conditions-là sur cette terre, vous serez abandonnés à vous-mêmes ». « Père, Dieu ne va pas te prendre maintenant, et même dans ta tombe, et maman qui t’y a précédé à tes côtés, vous nous viendrez toujours en aide, vous n’allez pas nous abandonner ».

La deuxième partie de la parcelle fut vendue. Pour ne pas errer ça et là, une parcelle fut achetée au bord d’une rivière. C’est une de ces parcelles qui ne figurent pas sur le plan cadastral de nos villes africaines et bâties dans ces zones qualifiées d’invivables. Mais l’explosion des populations des villes due à l’exode rural a contraint les gens à occuper ces terres exposées aux dangers de tous genres : moustiques, crues des rivières qui emportent des maisons et sèment la mort. Nos gouvernements sont vraiment dépassés par ce phénomène d’habitat et n’envisagent aucun brin de solution, bien que des discours pompeux aient été prononcés à ce sujet. C’est rien que du vent ! Oui, je disais qu’ils avaient payé une bicoque au bord de la rivière. A force de faire le remblai devant la porte pour éviter que l’eau de pluie n’y entre, celle-ci est devenue comme une fenêtre où il faut entrer en courbant l’échine. Dans un coin du salon, il y a une petite source qui fait jaillir un petit filet d’eau qui passe par le mur à travers un petit tube en plastique qui communique avec l’extérieur. La toiture, en tôles, quand on est dedans, c’est comme un ciel parsemé de milliers d’étoiles. Des tôles touées qui laissent passer l’eau de pluie et dans ce cas il faut placer des assiettes et autres marmites, gobelets, voire sur le lit, pour pouvoir recueillir toute cette eau suintante.

Alors vint le jour du voyage. Auparavant, la veille, la famille passa une nuit de prière pour remettre ce voyage aux mains de Dieu. Le père fit passer l’enfant trois fois entre ses jambes dans un mouvement aller-retour en guise de bénédiction. Le sac, les papiers, tout était prêt et c’est en toute discrétion que le fils, quitta Kinshasa et traversera le fleuve pour prendre l’avion à l’aéroport de Maya-Maya de Brazzaville. Un dernier coup de fil à la famille : « Bientôt ce sera le départ, papa. Merci pour tout. Je sais, je n’oublie pas que la priorité, c’est l’achat d’une belle maison ». « Merci, mon fils, bon voyage, que Dieu et tes ancêtres t’accompagnent. Pense à tes frères et sœurs restés au pays ». C’est l’heure de l’embarquement. C’était le vol 772 du DC-10 d’UTEA du 19 septembre 1989, quittant Brazzaville pour la France. Mais hélas, personne n’arrivera à destination et personne n’a su ce qui leur est arrivé. Il n’y a personne pour nous raconter cela. Peut-être faut-il le demander aux vautours, à la terre, à la lune, à la mer de sable fin, au soleil, aux étoiles, aux montagnes de dunes, comme s’indignerait Garou !

Ce jour-là, sur le carnet sombre du ciel, il était écrit que deux cent soixante-dix innocents citoyens de la terre venus de tous les coins du monde, devaient disparaître comme de la poussière dans le silence du désert par la cruauté d’une poignée de meurtriers, d’odieuses personnes qui ne s’imaginent pas qu’un jour eux-aussi auront des termites plein la gueule, enfouies à cent cinquante centimètres sous la terre. Tout se paie ici-bas. « Dieu, jusques à quand nous vengera-t-on » ? S’écriaient tous ceux qui étaient vêtus de blanc, demandant que justice soit faite vis-à-vis de tous ces meurtriers qui ont fait jaillir leur sang et les ont plongés dans la mort, lit-on dans un passage de l’Apocalypse. Sait-on lire les signes du temps ? Il ne faut pas être myope ! Kadhafi, une des vedettes dans l’organisation de cette tuerie du DC-10, est mort comme un vulgaire chien enragé après être sorti du tunnel où il se cachait.

Aucun appel depuis qu’il était parti. Je ne sais combien de temps se passa entre le jour du départ et le jour où le vieux, l’ami de mon père dont le fils avait voyagé, se vit déposer une convocation le priant de prendre contact avec l’ambassade en ville. Le jour et l’heure y était fixés. Et c’est là qu’on lui fit savoir tout sur la mort de son fils. Et c’est là qu’on lui remit des papiers pour traverser le fleuve et aller toucher les dommages et intérêts versés par la compagnie française aux victimes du vol. C’était un gros paquet et la priorité était : l’achat d’une belle maison.

A quelque chose malheur est bon ! Mais il y a de ces « quelque choses » qu’on ne pourra pas supporter toute sa vie, et qui vont toujours vous tarauder le moral, tel que la mort d’un fils dans un accident d’avion soufflé par une puissante bombe, quand bien même on s’en voit remettre une grosse enveloppe ! Du moins le rêve du fils a été réalisé. Et avec cette enveloppe la famille a commencé à vivre normalement et un des frères est allé étudier et vit maintenant en Europe.

Ceci est une histoire vraie ! Dommage que j’ai perdu le nom de cet ami de mon père. Sinon, j’irais voir mon père et le lui demander s’il n’était pas déjà dans sa tombe. Je ferais des photos de cette maison et des frères et sœurs de la victime du DC-10 UTA, à joindre à mon document. Dommage ! Mais qu’à cela ne tienne ! L’histoire est là avec tout ce qu'on peut s'imaginer comme surprise dans ce monde !

Lucas

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SOPRANO, REGARDE-MOI

26 Juin 2013 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

Moi, j’ai pas le même Islam que Ben Laden

 

Mon Dieu, montre-moi ta vraie église,

Montre-moi le vrai chemin, le vrai islam

L’islam de Mahomet et de Lebab ?

L’Islam de Ben Laden, l’Islam des poseurs des bombes ?

L’Islam des destructeurs  des immeubles , des avions, des trains ?

L’Islam des Kamikazes ?

Y a-t-il un Islam d’un Allah sanguinaire et d’un Allah doux ?

Je suis perdu, Grand Dieu,

Aide-moi, je t’en supplie

Soprano, montre-moi le versant sur lequel tu t’accroches

Montre-moi l’orbite de l’Islam sur lequel tu gravites

Peut-être que tu es du bon côté, je veux te rejoindre

 

Mon Dieu, montre-moi le vrai chemin qui mène à toi

Où est l’église de Jésus ? La vraie alors !

Faut-il que j’aille fouiller au Vatican et  voir le Pape ?

A-t-il vraiment reçu mandat de Jésus d’ouvrir cette boîte ?

Mon Dieu, où faut-il que j’aille ? Montre-moi, s’il te plaît

Non, j’étouffe, je me meurs, sors-moi de là,

Sors-moi de cet imbroglio spirituel !

Tends-moi la perche et tire moi de là

Puis-je  aller voir les orthodoxes ? Les Protestants ?

Mais ils formaient un tout au début,

Pourquoi se sont-ils séparés ? Dis-moi, Grand Dieu !

Montre-moi le vrai chemin,

Montre-le moi, vite, je veux être sauvé,

Je m’enlise dans ce sable mouvant spirituel

Je m’enlise dans ce marécage boueux d’églises

J’ai le sable au coup

J’ai la boue à la bouche

Je suis comme une mouche tombée dans un vase de glue

Mes ailes se sont fondues comme celles d’une mouche

D’une mouche confondant la flamme à la lumière du jour

Bientôt je vais disparaître, balance-moi la corde !

 

Là, à l’ouest, il y a Bouddha qui me fait signe de la main,

Faut-il que j’y aille, Maître des Maîtres ?

Guide-moi, quel choix faire, où aller

Mais je ne comprends rien Grand Dieu ! C’est dur !

Pourquoi chrétiens, musulmans, bouddhistes,

Pourquoi ne peuvent-ils s’entendre ?

Pourquoi ne font-ils que s’entrretuer pour ton nom ?

Reste à savoir si réellement c’est  pour ton nom !

 

 

 

Mais, qu’est-ce que tu as prévu pour moi ? Seigneur Dieu

Suivre Dona Nsimba Ishipa Béatrice et Kimbangu Simon

Avec Mpadi Buka Makengo (Simon) 

Ou suivre ces églises qui se sont établies sur mon sol,

Qui se sont emparées de mon Afrique à coup de sang

Mon sol africain dont je ne suis plus le maître,

Sur mon sol africain où je suis lié et fait esclave

Ou suivre Mwanda Nsemi, ou Matsua.

 

L’Afrique est étouffée, Grand Dieu,

Un sarclage s’impose, il faut un élagage des branches inutiles

Ou le déracinement des arbres impropres

Seule ta force, seule ta main, peut le faire

L’Afrique est liée, ficelée par plusieurs religions,

Plusieurs religions venues d’ailleurs

Plusieurs religions qui parlent toutes en ton nom

Mais ne savent pas toutes former une seule Eglise terrestre,

Chacune d’elles a ses doctrines, ses principes, ses statuts

Ses concepts, ses stratégies, ses plans, ses projets.

 

Quand je dis que mon sauveur est Kimbangu

Tout le monde me traite de fou, d’hérésie,

Mais quand je porte la blouse de l’islamiste

Quand je mets la casaque du catholique

Quand je porte le manteau du protestant

On me prend pour un homme normal

Tout le monde me respecte, m’applaudit

 

- De quel côté es-tu toi ?

- Du coté du Vatican, catholique

- Ah ! moi, du côté de ceux qui ont protesté

- et l’ami, là-bas, dis-moi qui tu hantes ?

- Allah, Mahomet !

- tu es islamiste, ah, c’est bien !

- Et le frère ici, tu es d’où ?

- Moi je suis sur les traces de Simon Kimbangu

 - Quoi ? de quoi tu parles-toi ? De quel oiseau ?

- Je vous dis qui je suis du côté de Dieu de Kimbangu

- Va te faire soigner, mon pote, il y a un truc anormal en toi !

 

Vous voyez cela ? De mon Dieu, ils n’en veulent pas,

Ils ne veulent pas en entendre parler

Le leur, ils me l’imposent le fusil pointé sur ma poitrine

Ils me l’imposent le sabre posé sur ma gorge

Ils me l’imposent sinon, c’est l’embargo

Sinon pas de nourriture, pas d’aide humanitaire

Qui  t’a dit que tu étais indépendante, Afrique ?

Qui  t’a dit que tu étais libre, Afrique ?

 

Mais, Soprano dixit : moi je suis moi

Moi, j’ai pas le même catholicisme que Benoît XVI

Moi, j’ai pas le même islamisme que Saddham Hussein

Moi, j’ai pas le même bouddhisme que Mao-Tsé-Toung

 

 

 

 

 

Moi, suis moi, de l’église de Jésus sans panneau publicitaire

De l’église de Jésus sans encens,

De l’église de Jésus sans cérémonie,

De l’église de Jésus à ciel ouvert.

 

Moi, je suis moi, suis pas d’adam ni d’Eve,

Ni d’Abraham, ni de Moïse, ni de Noé, ni d’Israël

Contrairement à ce qu’on a fait gober à mes ancêtres

Moi, je suis moi, descendant de Nzalapanda, de Kitedi-Kinambu

De Dona Nsimba Vita Ishipa Béatrice, de Kimbangu Simon

Moi je suis moi, du clan Vitinimi Na Mpangu zi Kongo

Le clan royal et spirituel de Kongo dia Ntotila .

 

Moi je suis moi

Mon Dieu Noir est un Dieu de paix, d’amour

Toute personne, quelque soit son appartenance spirituelle,

Sa couleur, sa langue, sa coutume

Est mon frère, mon autre moi-même,

Par le sang rouge, dénominateur commun,

Qui coule dans les veines de chacun de nous !

 

Moi je suis moi, sur le plan spirituel, je suis kimbaguiste

Toi tu es toi, Soprano, de l’autre islam que Ben Laden

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PSP et Me Crocket

26 Juin 2013

PSP et Me Crocket
Photo d'archives : PSP et Me Crocket  : Me Croquet est un avocat belge qui vint plaider pour la cause de Mpadi par rapport à son emprisonnement injuste de la part du colonisateur belge.
 

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SOPRANO : moi, j'ai pas le même Islam que Ben Laden

13 Juin 2013 , Rédigé par Lucas


Mon Dieu, montre-moi la vraie église,

Montre-moi le vrai chemin, le vrai islam

Où est le vrai Islam ?

L’islam de Mahomet et de Lebab ?

L’Islam de Ben Laden et l’Alquaïda?

Vers où dois-je me diriger ?

Y a-t-il un Islam d’un Allah sanguinaire et d’un Allah doux ?

Je suis perdu, Grand Dieu,

Aide-moi, je t’en supplie

Soprano, montre-moi le versant sur lequel tu t’accroches

Montre-moi l’orbite de l’Islam sur lequel tu gravites

Peut-être que tu es du bon côté, je veux t’y rejoindre

 

Mon Dieu, montre-moi le vrai chemin qui mène à toi

Où est l’église de Jésus ? La vraie alors !

Faut-il que j’aille fouiller au Vatican et  voir le Pape ?

A-t-il vraiment reçu mandat de Jésus d’ouvrir cette boîte ?

Mon Dieu, où faut-il que j’aille ? Montre-moi, s’il te plaît

Non, j’étouffe, je me meurs, sors-moi de là,

Sors-moi de cet imbroglio spirituel !

Tends-moi la perche et tire moi de là

Puis-je  aller voir les orthodoxes ? Les Protestants ?

Mais ils formaient un tout au début,

Pourquoi se sont-ils séparés ? Dis-moi, Grand Dieu !

Montre-moi le vrai chemin,

Montre-le moi, vite, je veux être sauvé,

Je m’enlise dans ce sable mouvant spirituel

Je m’enlise dans ce marécage boueux d’églises

J’ai le sable au coup

J’ai la boue à la bouche

Je suis comme une mouche tombée dans un vase de glue

Je suis comme pris dans les tentacules d’une pieuvre

Mes ailes se sont fondues comme celles d’une mouche

D’une mouche confondant la flamme à la lumière du jour

Bientôt je vais disparaître, balance-moi la corde de sauvetage !

 

Là, à l’ouest, il y a Bouddha qui me fait signe de la main,

Faut-il que j’y aille, Maître des Maîtres ?

Guide-moi, quel choix faire, où aller

Mais je ne comprends rien Grand Dieu ! C’est dur !

Pourquoi chrétiens, musulmans, bouddhistes,

Pourquoi ne peuvent-ils pas s’entendre ?

Pourquoi ne font-ils que s’entretuer pour ton nom ?

Reste à savoir si réellement c’est  pour ton nom !

 

Mais, qu’est-ce que tu as prévu pour moi ? Seigneur Dieu

Suivre Dona Nsimba Ishipa Béatrice et Kimbangu Simon

Avec Mpadi Buka Makengo (Simon) 

Où suivre ces églises qui se sont établies sur mon sol,

Qui se sont emparées de mon Afrique à coup de sang

Mon sol africain dont je ne suis plus le maître,

Sur mon sol africain où je suis lié et fait esclave

Ou suivre Mwanda Nsemi, ou Matsua.

 

L’Afrique est étouffée, Grand Dieu,

Un sarclage s’impose, il faut un élagage des branches inutiles

Ou le déracinement des arbres impropres

Seule ta force, seule ta main, peut le faire

L’Afrique est liée, ficelée par plusieurs religions,

Plusieurs religions venues d’ailleurs

Plusieurs religions qui parlent toutes en ton nom

Mais ne savent pas toutes former une seule Eglise terrestre,

Chacune d’elles a ses doctrines, ses principes, ses statuts

Ses concepts, ses stratégies, ses plans, ses projets.

 

Quand je dis que mon sauveur est Kimbangu

Tout le monde me traite de fou, d’hérésie,

Mais quand je porte la blouse de l’islamiste

Quand je mets la casaque du catholique

Quand je porte le manteau du protestant

On me prend pour un homme normal

Tout le monde me respecte, m’applaudit

 

« - De quel côté es-tu toi ?

- Du coté du Vatican, catholique

- Ah ! moi, du côté de ceux qui ont protesté

- et l’ami, là-bas, dis-moi qui tu hantes ?

- Allah, Mahomet !

- tu es islamiste, ah, c’est bien !

- Et le frère ici, tu es où ?

- Moi je suis sur les traces de Simon Kimbangu

 - Quoi ? de quoi tu parles-toi ? De quel oiseau ?

- Je vous dis qui je suis du côté de Dieu de Kimbangu

- Va te faire soigner, mon pote, il y a un truc anormal en toi !

 

Vous voyez cela ? De mon Dieu, ils n’en veulent pas,

Ils ne veulent pas en entendre parler

Le leur, ils me l’imposent le fusil pointé sur ma poitrine

Ils me l’imposent le sabre posé sur ma gorge

Ils me l’imposent sinon, c’est l’embargo

Sinon pas de nourriture, pas d’aide humanitaire

Qui  t’a dit que tu étais indépendante, Afrique ?

Qui  t’a dit que tu étais libre, Afrique ?

 

Comme  Soprano, moi je suis moi

Moi, j’ai pas le même catholicisme que Benoît XVI

Moi, j’ai pas le même islamisme que Saddham Hussein

Moi, j’ai pas le même bouddhisme que Mao-Tsé-Toung

 

Moi, suis moi, de l’église de Jésus sans panneau publicitaire

De l’église de Jésus sans encens,

De l’église de Jésus sans cérémonie,

De l’église de Jésus à ciel ouvert.

 

Moi, je suis moi, suis ni d’Adam ni d’Eve,

Ni d’Abraham, ni de Moïse, ni de Noé, ni d’Israël

Contrairement à ce qu’on a fait gober à mes ancêtres

Moi, je suis moi, descendant de Nzalapanda, de Kitedi-Kinambu

De Dona Nsimba Vita Ishipa Béatrice, de Kimbangu Simon

Moi je suis moi, du clan Vitinimi Na Mpangu zi Kongo

Le clan royal et spirituel de Kongo dia Ntotila .

 

Moi je suis moi

Mon Dieu Noir est un Dieu de paix, d’amour

Toute personne, quelque soit son appartenance spirituelle,

Sa couleur, sa langue, sa coutume

Est mon frère, mon autre moi-même,

Par le sang rouge, dénominateur commun,

Qui coule dans les veines de chacun de nous !

 

Moi je suis moi, sur le plan spirituel, je suis kimbaguiste

Toi tu es toi, Soprano, de l’autre Islam que Ben Laden

 

Que personne ne vienne empiéter mes plates-bandes

Les plates-bandes de ma religion, de Nsimba Kimpa-Vita

Que chacun s’occupe de ses oignons en matière de religion.

 

 

Lucas

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LA LANGUE FRANÇAISE ET SES DIFFICULTES

11 Juin 2013 , Rédigé par Lucas Publié dans #NOUVELLES

Ecrivons CORRECTEMENT le français

 

La langue française n’est pas notre langue maternelle, mais nous essayons de mieux l’écrire et pourquoi pas de mieux la parler. Elle est la langue administrative en Afrique centrale, notamment dans les pays comme le Congo-Kinshasa, le Congo-Brazza, le Gabon, le Centrafrique et les autres.

Il n’est pas dit qu’il faut être né français ou avec le français pour savoir bien l’écrire, non, car il y a des français de la France même qui, quoique le parlant correctement,  ne savent pas l’écrire sans faute d’orthographe.

De même dans certaines de nos familles africaines, le français est devenu « langue maternelle », et c’est vrai que dès le bas âge, les enfants issus de ces familles parlent correctement français, mais hélas, tous ne savent pas le mettre par écrit correctement.

Cet exemple s’applique aussi aux enfants angolais qui n’ont pas été devant le tableau noir suite aux guerres répétitives semant la désolation menées par Savimbi dans le pays pendant seize ans. Seize ans, c’est la tranche de l’âge à laquelle l’enfant est déjà un vrai homme ou une vraie femme et est prêt à terminer ses études secondaires. Ces enfants angolais sont pour la plupart des analphabètes mais parlent un portugais pur qu’ils ne savent malheureusement pas mettre sur papier.

Pour nous qui apprenons le français, voici ci-dessous quelques passages linguistiques sur lesquels nous commettons des erreurs sans nous en rendre compte :

1)      C’EST MOI QUI AI FAIT CELA

Qui a fait ça ? C’est moi qui a fait ça erreur).

Cette question m’était posée par mon maître au niveau de l’école primaire.

Après que j’eusse répondu à la question, le maître me dit : « attention, tu déchires le français » en faisant allusion au son « kiiiaaa » qui se dégage en déchirant du papier.

Un autre élève a répondu correctement ; « c’est moi qui ai fait ça.

Et l’on peut continuer à conjuguer de la sorte :

C’est moi qui ai fait ça

C’est toi qui as fait ça

C’est lui qui a fait ça

C’est nous qui avons fait ça

C’est vous qui avez fait ça

C’est eux qui ont fait ça

Les fautes comme : c’est nous qui ont fait ça, c’est vous qui ont fait ça, sont courantes.

 

2)      REHAUSSER DE VOTRE PRESENCE

Nous vous demandons de bien vouloir  rehausser de votre présence à la cérémonie ...

Cette faute est aussi courante dans nos communications.

En fait, on rehausse la cérémonie de la présence, cérémonie est donc ici complément d’objet direct du verbe rehausser et bien des gens se sont cassés la gueule là-dessus.

On dira donc : nous vous demandons de bien vouloir rehausser de votre présence la cérémonie…

 

3)      EN

Tu viens du Gabon ? Oui j’y viens,  alors qu’on dit :  j’en viens

« En » remplace « de Gabon », il marque l’origine, la provenance

 

4)       Y

Alors tu vas en France ? Oui ! j’y vais.

« Y » marque le sens de la direction, de destination.

 

5)      TOUT LE MONDE

Tout le monde sont partis

C’est vrai que monde indique une multitude de gens, une foule, mais ce  n’est pas pour autant qu’il doit être sujet du verbe conjugué à la 3è personne du  pluriel avec le participe passé « parti » avec « s ». Tout simplement on dit : tout le monde est parti.

 

6)      AGREER, MONSIEUR, L’EXPRESSION DE……

Je vous prie d’agréer, Monsieur, à l’expression de mes sincères salutations.

La préposition à est de trop.

On dit tout simplement : veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sincères salutations.

 

7)      QUE J’AI VU JOUER, QUE J’AI VU VIOLER

- Les enfants que j’ai vus jouer 

- Les filles que j’ai vues jouer

- les enfants que j’ai vu battre

- les filles que j’ai vu violer

- les arbres que j’ai vus pousser

- les arbres que j’ai vu abattre

- les arbres que j’ai vu planter

 

Dans les phrases en noir, le participe passé « vus »s’accorde avec le sujet, car le verbe jouer, pousser, exprime l’action exécutée par le sujet, les enfants, les filles.

Si l’on pose la question : qui jouaient ? La réponse est : les enfants jouaient

 

Tandis que dans les phrases en rouge, le participe passe « vu » ne s’accorde pas avec le sujet, car l’action « violer, battre, planter » n’est pas exécuter par le sujet.

L’action est menée par un « être ou un objet » caché.

Si l’on pose la question : qui battaient ? Qui abattaient ? Qui plantaient ?

Ce ne sont pas les enfants qui battaient, ni les filles qui violaient, ni les arbres qui plantaient

Mais bien :      - les enfants qui sont battus par leurs aînés, par exemple

                        - les filles qui étaient violées par des voyous

                        - les arbres qui étaient plantés par les écologistes

                        - les arbres qui étaient abattus par les bûcherons

 

Quelques exemples corrects

Le zèbre que j’ai vu dévorer par le lion

La girafe que j’ai vu dépecer  par les chacals

La girafe que j’ai vue brouter ou broutant au bord du lac

Les hommes que j’ai vu massacrer

La lettre que j’ai fait écrire

La lettre que j’ai faite hier

La lettre que j’ai écrite hier

Les travaux que je t’ai ordonné de faire

La tâche que je t’ai ordonné d’exécuter

La mission que je t’ai demandé d’accomplir

La mission que je t’ai confiée, est-ce réalisé déjà ?

La lettre que je t’ai demandé d’écrire et d’envoyer au parquet…

La note de service que je t’ai demandée, où est-elle ?

 

Nos guerriers que j’ai vu(s) tomber sur le champ de bataille.

Ici, soit l’action est exécutée par le sujet : les guerriers qui tombent, soit par l’ennemi en prenant « tomber » dans le sens de « tuer ».

Donc, les deux versions peuvent être acceptées, mais l’on opterait bien pour la deuxième où c’est l’ennemi qui fait tomber, qui tue nos guerriers.

 

Astuces pour bien maîtriser ces tournures

            - les enfants que j’ai vus jouer (j’ai vu les enfants, jouant, oui, les enfants qui jouaient)

            - les filles que j’ai vu violer (j’ai vu les filles violant, non, les filles sont violées par…

              ou qu’on violait)

            - les arbres que j’ai vus pousser (j’ai vu les arbres poussant, oui, les arbres qui

              poussaient)

            - les enfants que j’ai vus grandir (j’ai vu les enfants grandissant, oui, les enfants

              qui grandissent)

            - les arbres que j’ai vu planter (j’ai vu les arbres plantant, non les arbres sont plantés

   par…ou qu’on plantait)

 

8)      INTERRO-NEGATIVE – REPONSE PAR OUI, SI OU NON

Tu n’étais pas parti à l’école, Jean ?

Ici, les gens se trompent beaucoup.

On dit : « non », quand on n’est pas allé à l’école et « oui » quand on y a été

Comme la question est à la forme l’interro-négative, les gens ont tendance à répondre « oui » ou « si »pour signifier qu’ils n’y étaient pas partis.

 

9)      INTERRO-NEGATIVE – AFFIMARTION PAR SI OU OUI

Est-ce que tu as fait ce travail que je t’ai ordonné de faire ?

On se trompe en répondant « si », « si, si »

Il suffit seulement de dire « oui », car le « si » n’est utilisable que quand la question est à la forme interro-négative, comme au n° 8

Question : « Dis-moi, tu n’as pas fait le travail que je t’ai ordonné de faire ? »

Réponse : « Si »,

                    « Si, si », comme aiment le dire certaines personnes

 

10)   QUELQUE - QUELQUES

- Erreur : J’ai compté quelques centaines de mètres (ici, quelques est adjectif)

- Correct : J’ai sarclé quelque cent mètres seulement (ici quelque est adverbe)

 

11)  INTERDICTION OU DEFENSE

- Correct : Interdiction de jeter des immondices ici !

- Erreur : Interdiction de ne pas jeter des immondices ici ! (donc on accepte que les gens

               jettent les immondices, alors que l’idée est de les en interdire.

 

Autres exemples d'erreurs (comme on en voit sur des murs de clôture) :

-          interdiction de ne pas uriner ici

-          défense de ne pas jeter des immondices ici

-          interdiction de ne pas passer ici

-          route barrée, interdiction de ne pas passer par ici

 

Deux négatives équivalent donc à une affirmative !

 

12)  DONT - QUE

Je vous envoie, ci-joint, la liste des accessoires électriques que j’ai besoin

On a besoin de quelque chose, donc, la vraie phrase sera :

Je vous envoie, ci-joint, la liste des accessoires dont j’ai besoin

Une autre phrase pour bien vous édifier :

Je vous envoie, ci-joint, la liste des accessoires que j’ai évoqués lors de la réunion dernière et dont j’aurai besoin la semaine prochaine.

Analyse : que : complément d’objet direct du verbe évoquer et dont complément d’objet indirect de j’aurai besoin.

 

 

13)  CI-JOINT

Veuillez trouver les  photos de la ferme ci-jointes (ok)

Ci-joint, veuillez trouver les photos de la ferme (ok)

Veuillez trouver, ci-joint, les photos de la ferme (ok)

Veuillez trouver ci-jointes, les photos de la ferme (faux)

Ci-joint ne s’accorde avec le nom dont il dépend que quand il se trouve après ledit nom (…..les photos de la ferme ci-jointes)

 

14)  JE ME RAPPELLE

Je me rappelle ce match-là à l’issue duquel notre équipe encaissa cinq buts.

Je me rappelle de ce match (faux)

Je me souviens de ce match (Ok)

Je me souviens ce match (faux)

Te rappelles-tu encore ce concert au stade ? (Ok)

Te rappelles-tu encore de ce concert ? (faux)

 

15)RECULEZ DERRIERE

Reculez derrière (faux), car reculer à lui seul donne déjà l’idée de derrière

 Montez en haut (faux), car monter donne déjà l’idée de haut

 Recule un peu plus en arrière (faux) ; car on ne peut jamais reculer un peu plus à  l’avant

 

On peut dire :

- monte encore un peu, plus haut

- recule encore un peu ;

  ou recule un peu plus ; ou recule encore de deux mètres

- monte sur le toit ; recule encore un peu plus ; recule encore

  peu

- monte sur cet arbre, un peu plus haut pour voir s’il y a un village

  alentour.

 

16) JE VOUS VOUS saurais gré

Je vous serais (ou serai)  gré de bien vouloir prendre part à la cérémonie… (faux)

 Je vous saurais gré de bien vouloir prendre part à la cérémoie… (ok)

 

17) JE SOUSSIGNE

Je soussigné, Monsieur Boitousaufeaut, gérant de…, reconnais avoir….. (faux)

 Je soussigné, Boitousaufeau, gérant de…, reconnais avoir…(Ok) : sans passer par Monsieur ;

18) Le verbe débuter : au collège, l'on nous a appris que le verbe débuter est intransitif et

      ne se conjugue qu' à la troisième personne (singulier et pluriel

      Ex : les cours débutent à 08h00 ; le match va débuter à 15h00, heure de Paris.

            Et non : nous débutons les cours à 08h00 ; nous allons débuter le match à 15h00.

            Mais, est-il que les deux versions sont d'usage dans la société.

            Mais ce serait plus profesioonnel, plus stylistique de l'utiliser au mode intransitif.

 

19) Veuillez agréer ; Veuillez croire,

      Nombre depersonnes se trompent sur l'usage de cette phrase de coclusion d'une

       lettre. Il y a de celles-là même qui utilisent veillez croire en lieu et place de veuillez

      - Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mon ^rofond respect (OK)

      - Veuilez agréer, Monsieur, à l'expression de mon profond respect (faux)

      - Veuillez croire, Madame, l'expression de mon profond dévouement (faux)

      - Veuillez croire, Madame, en l'expression de mon profond dévouement (ok)

     

 

 

 

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