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MPADI ET JESUS

9 Juillet 2015 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

Quel est ce congolais, ce nègre qui, en pleine époque coloniale, où le flamand nous considèrait, nous noirs comme des macaques, où le fouet devenait le pain quotidien pour quiconque s'hasardait à enfreindre les lois établies, à cette époque où la prison, la déportation faisaient office des moyens forts pour disuader les gens à se conformer au vouloir du maître, quel est donc ce noir qui aurait osé, mettant sa vie en péril, braver l'autorité coloniale et solliciter l'exécution de son plan pour le bien être de l'homme noir ? Quel est-il donc ? Personne, si ce n'est Mpadi Buka Makengo Nsuka Bosekota Watulendo Kembo dia Nzenza va Kintete Beredenengu Mumvuma T.T.A.T., fils de Sela dia Kiwula sa mère et de MBATA Thomas, son père. Oui ! Lui a osé le faire et a envoyé ses soixante-deux disciples, dont deux femmes, au bureau du territoire de Madimba au motif de déposer un memo où il était question d'obtenir l'autorisation de réhabiliter, de ressortir de ses cendres l'église encastrale qui a connu une trêve interminable depuis la mort de Ndona Kimpa Vita Ishipa Béatrice, brûlée vive sur un bûcher par les missionnaires au service du Vatican ; pendant que lui-même, le prophète Mpadi, qui venait de donner sa démission de l'Armée du Salut où il oeuvrait avec Henri Becquet, prenait son vélo pour déposer un double du memo au burau colonial de Kinsaha.

A Madimba, les soixante-deux ambassadeurs de Mpadi furent arrêtés purement et simplement sans autre forme de procès. Et quand la question leur fut posée par les colons flamands, celle de savoir qui avait écrit ce memo, ils répondirent tous en choeur : "c'est nous tous" ! Et ce jour-là ne s'effacera jamais dans la mémoire des Mpadistes, car ce fut le début d'une avalanche de torture, de souffrances, de traitements inhumains qu'un homme ne puisse faire subir à son semblable. C'était l'heure des pleurs, des grincements de dents, de désespoir pour une vie perdue. Et ça ne s'arrête pas seulement à Madimba, car l'opération chasse à l'homme venait d'etre lancée à travers toute la province du Bas-Congo. Toute personne coiffée à ras (coiffure obligatoire des Mpadistes), toute personne portant un habit kaki (l'uniforme des mpadistes), toute femme portant un mouchoir de tête (coiffure obligatoire pour femme) était donc arrêtée sans explications, sans excuses et envoyée manu militari en prison. Des foules entières, composées d'hommes, de femmes et d'enfants étaient entassées à la prison de Madimba en attendant leur expédition vers Léopoldville (Kinshasa-prison de Ndolo) d'où elles embarqueraient dans des bateaux  pour la déportation vers la grande et inconnue forêt équatoriale. Dans ce mouvment qui secoua tous les villages, même les innocents présentant des signes mpadistes (coiffure, tenue), furent appréhendés. Ils abandonnèrent leurs champs, leur petit bétail, leurs maisons, leurs biens et partirent les mains vides.

C'était une stratégie du colonialiste flamand : semer la trouille, la peur dans le mental du noir, surtout pour que ceux qui restaient ne puissent pas oser prendre la relève. Et la déportation était une façon pour le flamand de les exterminer à petit feu.

Avec ces atrocités qui se sont étalées au grand jour dans toute la contrée, y avait-il encore, après Mpadi, quelqu'un qui oserait se présenter devant le flamand pour la création d'une église typiquement ancestrale ? Que non ! Donc, de 1939 à 1960, année de l'indépendance, il n' y eut aucun prophète, aucun homme de dieu, aucun professeur, bref, aucun noir qui réclamât la création d'une église basée sur le culte ancestrale.

Mai aujourd'hui, 24 ans après le voyage spirituel de Mpadi, on dénombre une vingtaine d'Eglises des Noirs en Afrique et d'autres qui parlent du culte des ancêtres. Il y en a qui se cachent sous le nom de Simon Kimbangu en oubliant Mpadi. Et ce sont celles-là qui se portent de manière radicale vis-à-vis de Jésus. De toutes les façons, il n' y a qu'à une seule adresse où l'on put puiser le vrai enseignement de Kimbangu et Mpadi, car les deux ne font qu'un ! C'est à l'Eglise des Noirs en Afrique - Direction générale, laissée par lui-même le Prophète Mpadi. Et pour se démarquer de tous ces imposteurs qui se font appeler aussi église des noirs, celle de Mpadi a opté pour une nouvelle appellation : la "REMPAD-D.G., Religion Mpadiste - Direction Générale". Tous ceux qui prétendent oeuvrer pour le salut de l'homme noir en présentant tantôt Kimbangu et tantôt Jésus comme Sauveurs, pataugent  dans la fausseté et induisent les gens en erreur.

la REMPAD reconnaît que Jésus est le Fils de Jéhovah, et qu'il est Sauveur. C'est ainsi que dans la célébration du culte ancestral s'insère une étape vouée à l'invocation de toutes les grandes manifestations divines dont Kimbangu et Mpadi, Moïse et Jésus, Mahomet et Le Bab, Krishna et Bouddha.

Mpadi s'insurge donc contre ceux qui, à travers l'Afrique noire, font usage du nom de Jésus comme un fauve qui se couvrirait de la peau d'un mouton et s'infiltrerait dans la bergrie pour réaliser ses noirs desseins. Et Mpadi, dans une de ses chansons ne mâchent pas ses mots en jetant la pierre sur toutes ces églises étrangères qui ont envahi l'Afrique pour détourner les âmes noires de leur destinée et les utiliser pour leurs propres desseins.

Et c'est à partir de là que se définit sa mission ici sur terre : montrer à l'homme noir la voie du salut de son âme par l'enseignement qu'il donne. Et notre Dieu, Wamba, lui a donné tous les atouts, tous les pouvoirs pour l'exécution de cette mission.

Mais il n'est plus là, diriez-vous, il est mort. Oui, vous avez raison de le dire, mais ne vous en faites pas pour cela, il est bel et bien là. Son fils, le garant de la Foi mpadiste a été investi par le Ciel pour la continuité de l'église de nos ancêtres. sur lui, Mpadi avait dit :"Celui qui porte sa griffe ou son ongle sur toi, c'est à moi qu'il en veut".

 

Lucas

 

 

 

 

 

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