MON PEUPLE DANS LA MORT ENDORMI
Les uns avancent un chiffre avoisinant cinq millions. D'autres quatre. Dans tous les cas, quoi qu'on en discute sur le nombre, la guerre a ravagé, de la manière la plus violente, l'est de la république démocratique du Congo en faisant des milliers et des milliers de morts. A-t-on pensé à l'extermination de tout un peuple pour l'installation d'un autre ou s'est-on battu tout simplement pour assouvir sa soif du butin ? Ce qu'on sait, c'est qu'en 1997, un certain mois d'avril, l'est de la république a tremblé, vibré aux coups d'obus. De là, lLes massacres s'égrennent du bout des doigts comme un chapelet dont chaque grain porte un nom...Makobola, Kanabayonga...et encore et encore.
Certains grands chefs de guerre ont même crié haut et fort qu'ils étaeint prêts à traverser le pays de l'est à l'ouest pour débusquer le dernier hutu.
Et l'ONU n'est pas en reste dans le suvi de ce dossier en publiant son rapport sur les atocités commises en afrique des grands lacs.
Encore un extrait de "Lit de Poésie".
Je les ai vus, endormis dans la mort
Leurs corps en putréfaction, bouffés par les porcs
Est-ce cela que la Nature leur a réservé comme sort…
Mes larmes couleront à flots, toujours, encor et encor..
Celui-ci, criblé de balles, pour toujours, s’endort
Celui-là, sur le lit d’hôpital, difficilement s’en sort
Ceux-là, décapités sont dirigés vert le quai du port,
D’où un engin les embarquera pour la fosse de la mort
A l’est, au sud, à l’ouest tout comme au nord
Il a été répandu à fusion le sang de nos frères pour l’or
Pour le pétrole, objets des convoitises de tout bord
Et, le ciel un jour, en jugera les auteurs, en dernier ressort
Comme un seul homme, vous avez dit : « la paix d’abord !
Nous avons assez tué, nous avons assez brûlé des corps :
Nous avons pendu, enterré vivant, nous avons fait du tort,
Enterrons la hache de la guerre et cessons d’être retors. »
Sur le sol, rendu fertile par le sang rouge et or et de nos morts
Construisons un Congo nouveau, un Congo beau et fort,
Et pour son envol définitif, ne ménageons aucun effort.
Unis, soudés, nous aurons ainsi honoré nos morts.
Lucas
Lucas