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MIRACLE DE DIEU-VIVANT

21 Février 2011 , Rédigé par Luka Publié dans #NOUVELLES

Vous voulez des miracles ? Eh bien, en voici un qui peut nous démontrer à suffisance que Dieu ne nous abandonne pas et nous assiste toujours dans les ciconstances, si difficiles soient-elles,  dans lesquelles nous pataugeons. Même si l'entourage vous abandonne à votre triste sort, ne paniquez jamais, concentrez-vous et dites-vous que vous n'êtes pas seul ; il y a toujours une présence invisible à vos côtés et qui est prête à vous tendre la main.

 

Le pasteur s'appelle Jean. Et l'histoire se passe au moment où l'Afdl, l'alliance des forces de libération, occupe le Congo démocratique. En ces moments tendus où tout le monde évite de voyager en faisant de longs trajets à travers le pays, dans la crainte de tomber dans une ambuscade des élements incontrôlés en cours de route, le pasteur, lui, prend son bâton de pélerin et décide d'aller paître des brebis, loin, dans la province du Bas-Congo, à plus ou moins cinq cents kilomètres de la capitale, Kinshasa.

 

Le pasteur arrive au parking d'embarquement sur son vélo, puisqu'il est un handicapé et ne sait faire usage de ses jambes. Il y était arrivé accompagné, mais devait faire sa route en solitaire. On l'a aidé à embarrquer dans un gros bus en partance pour le Bas-Congo.

Mais dans le bus, un quidam s'approcha du pasteur, le regarda droit dans les yeux et s'adressa à lui en ces termes :

- mais comment, toi, avec cet l'état dans lequel tu te trouves, tu ne peux pas rester chez toi et veut te balader partout, soi- disant aller évangéliser des brebis perdues, tu ne vois pas que le pays n'est pas calme ? Et si ça bardait maintenant, comment  vas-tu te sauver ? Vraiment j'ai pitié de toi, mon ami..;

Et le pasteur le regarda jaser et ne rétorqua le moindre mot.

Mais, l'emmerdeur en question n'était pas au bout de son rouleau et continua à agacer le pasteur, si bien qu'au bout de quelque temps, d'autres gens s'alignèrent derrière lui et formèrent un bloc pour importuner le pasteur.

Mais celui-ci, inerte comme un roc, les regarda faire et ne pipa un seul mot en réponse à ces moqueries.

 

Mais, ce grand bavard ne pensa même pas une seule fois à se taire et lança :

- on va voir à la fin du voyage quand le bus va nous déposer au terminal. Il y a un sentier à prendre à pied et l'on verra

  comment tu vas t'y prendre.

Et à ces propos, une voix s'éleva au loin :

- Moi ! Je suis prêt à l'aider, après tout c'est un homme de Dieu et c'est mon frère.

- Tu vas aider un charlatan, laisse-le souffrir.

 

Et le bus continua calmement son bonhomme de chemin. Le pasteur eut l'impression qu'ill voguait sur un océan en furie, en proie à de géantes vagues, hautes comme de gratte-ciels ou s'imaginait une bataille rangée d'un contre cent.

"Que Dieu leur pardonne leurs dires, car ils ne savent pas ce qu'ils font", se dit le pasteur dans son for intérieur.

 

Ouf ! C'est le terminal. Tout le monde descend.

Et le receveur aida l'homme de Dieu à descendre et le mit sur son vélo.

Tout le monde, voyant que le soleil s'imbibait de sang à l'ouest, se précipita sur le sentier qui mène vers la vallée où coule une rivière qu'il faut traverser à pied, et laissa le pasteur cheminer tout seul. Personne ne songea même pas à lui pour lui prêter main forte. 

Lentement, comme une petite tortue, le vélo dévala la pente, au point de tomber à la renverse à certains endroits, jusqu'aux bords de la rivière.

Il faut traverser la rivière à pied, où l'eau vous arrive jusqu'aux seins et après quoi, il faut continuer sur le sentier qui se dessine sur l'autre versant en pente aussi, comme un serpent.

Il regarda sa montre. Dix huit heures sonnaient. Et il chassa toute inquiétude et se fondit en prières.

 

Alors seulement, une clameur, qui domina tous les bruits de la nature, se leva au bout de la montagne où se dressait le village et où un fou furieux, enchaîné, venait de se defaire de ses chaînes et fit paniquer tout le village. Tout le monde avait la trouille, car ce fou-là bat à mort toute personne qui se trouve sur son chemin. C'était la débandade et certains villageois s'enfermaient dans leurs maisons tandisque d'autres se sauvaient, les talons à la nuque, vers des destinations inconnues.

 

Curieusement, le fou prit la route qui mène vers la rivière et tous ces passagers, habitant le village, qui avaient voyagé à bord du même bus que le pasteur eurent le coeur haut. Et le pasteur ? S'interrogèrent-ils ? Que va-t-il devenir ? Ce fou va le mettre en morceaux.

 

Et le fou dévala la pente jusqu'à la rivière où il trouva le pasteur. Le pasteur dit sa dernière prière, sentant la mort venir,  et remit le déroulement de toutes les circonstances qui devaient s'ensuivre à la seule volonté de Dieu. Le fou traversa la rivière et s'amena jusqu'au vélo autour duquel il fit plus ou moins trois rotations, soufflant comme un fauve, dégageant des senteurs corporelles insupportables. Le pasteur se dit que le forcéné cherchait comment le sortir du vélo ou comment le soulever avec le vélo et le jeter dans l'eau profonde. Enfin, il saisit soigneusement le pasteur, glissa une main sous les jambes sèches du pasteur et une autre sous le dos et  l'emporta comme un bébé malade jusqu'à l'autre rive.

Après quoi, il revint sur la rive de départ, se saisit du vélo, traversa la rivière, galopa la petite montagne et le déposa à un endroit où il s'imagina que le pasteur pouvait se remettre à rouler.

Il redescendit rapidement vers la rivière, prit le pasteur de la même manière qu'à la traversée et alla le déposer sur son vélo. Le pasteur le remercia, ajusta son guidon, donna de la vitesse et atteignit le village sous le grand étonnement et applaudissements bien nourris de tous les villageois. Le fou était derriè lui, tout calme.

 

Le pasteur fit préparer un grand feu de camp autour duquel il nourrit le village de la parole de Dieu. Le fou vint s'agnouiller devant lui. Le pasteur lui imposa la main sur la tête  et fut guéri.

Suite à ce miracle étonnant, tout le village se convertit et aida le pasteur à atteindre d'autes contrées en le transportant par tshipoy, une sorte de tribune en bois surmontée d'une chaise du chef, que transportent, sur leurs épaules, quatre ou plusieurs personnes.

 

Et ce fou-là, qui était-il ? C'était le frère du moqueur.

Il fondit en larmes et demanda pardon au pasteur, disant : "veuillez m'excuser pasteur, je vous en prie, vous êtes vraiment un homme de Dieu".

- Demande pardon plutôt à Dieu et non pas à moi.

 

Ne faites jamains du mal à qui que ce soit, car ce monde est tellement petit... qu'on finit par se croiser.

 

 

Lucas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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