poesie
CIEL ET MER EN FURIE
Ce matin, c’était une mer très calme
Infinie étendue lisse aux eaux planes
D’où se miroite le soleil levant
Que ne vient perturber le moindre vent
A midi, une mer aux eaux de soufre
Que fait grésiller un léger et chaud souffle
D’où se reflète un soleil en pleins feux
Insupportable tableau pour les yeux
Au crépuscule, une mer en furie
Infernale, hurlant comme cent lions
Et dont les hautes vagues, en dents de scie,
Comme des flammes, disparaissent au loin.
Un océan invivable et déchaîné
Un ciel apocalyptique et grisâtre
Rugissant comme deux monstres
Par une main invisible enchaînés
Lucas
TU T'EN VAS, PRINCESSE
La Mort, c'est une dure et douloureuse séparation. Ressentie, plus, par ceux qui restent en vie et non par ceux qui partent, inertes, aveugles, sourds, muets, couchés dans leur cerceuil. Mais il faudra que cela arrive un jour à tout un chacun de nous...avec espoir de retrouver nos très chers qui nous ont précédés.
Te voilà donc partie pour un long voyage
Comme un musulman s’en va en pèlerinage
Comme un voilier fend l’océan pour de lointains rivages
Mais à quand ton retour, jusques à quand te reverrai-je ?
La nature t’a rappelée trop tôt ! oh dommage !
De ton arbre de vie s’est envolé tout le feuillage
De ton livre de vie a été tournée la dernière page
Tu es passé de la vie vers la mort, oh dur passage
Alors, je m’enfermerai tel un oiseau dans sa cage
Qui patiemment attend voir pousser son plumage
Pour voler sur les étendues infinies et sauvages
en sifflant et lançant au Ciel des refrains de louange.
J’attendrai qu’enfin m’emporte le poids de l’âge
vers les cités dorées du ciel gardées par les anges
Qui, comme l’astre dans le désert aux rois mages
Me guideront jusqu’à retrouver enfin ton visage
Enfoui dans cet abîme profond des ages
LUCAS
ENCEINTE DE MON FILS
Princesse, j'ai pris soin de toi, dans mon jardin. Je me suis occupé de toi comme je le ferai d'un rosier dans mon potager. je t'ai arrosée, je t'ai enfumée, je t'ai protégée à l'herbicide pour que les insectes ne te ruinent et ne t'avilissent. Voilà maintenant que tu vas me donner ma première rose. Mon fils.
Et mon nom, sera le sien
Tu le couvriras de tous les soins
Il est le rejet de notre alliance
Jouissons-nous, chérie, de cette chance
Jouissons-nous, jouissons-nous, mon amour
Nous avons tant souffert nuit et jour
Nous voilà donc, au bout de la peine
Glorifions Dieu, pour cette veine
Fonce ! Fonce mon fils, comme un lion
Et plus que moi va, file très loin
Car les cieux t‘ouvriront la route
Où tu marcheras sans un seul doute
Mon enfant ! Mon cher fils ! Mon enfant !
Brille ! Brille, comme le soleil levant
Mille ans, au sein de notre demeure
Avant qu’à l’occident, tu te meures.
Lucas
ECOUTE UNE FOIS, PRINCESSE
Sans femme, cette terre des hommes ressemblerait à un trou où l'on aurait balancé ensemble et des escorpions, et des crabes, et des serpents, et des fourmis, et des guêpes qui s'entrepiqueraient éternellement. Un enfer, en miniature.
La vie serait dure et insupportable.
Dieu avait remarqué ce vice de création, aussi ne tarda-t-il pas à créer la femme.
Et il y eut de l'équilibre.
J’avais, ce soir-là, ramassé ton baiser
Comme une fleur rose au bord de la route
Et je ne me ferais jamais plus de doute
Que d’intensité, notre amour va baisser.
Mon cœur, de choc, a dans toute sa profondeur, vibré
Je ne pouvais jamais, suite à cet instantané coup de foudre
Suite à cette équation difficile à résoudre,
Te voir partir en me laissant ton parfum ambré.
Devrais-je te laisser partir ? Je te perdais pour toujours
De toutes les beautés passantes, aucune, d’amour
N’a pu conquérir mon cœur. Laisse-moi te dire Princesse
Que ta beauté irrésistible a pris mon cœur en laisse.
Jouissons-nous ! Jouissons-nous ! Mon amour
Nous avons tant souffert, nuit et jour
Arrosons notre amour afin que, comme un arbre, il croisse
Et qu’un jour, les oiseaux du ciel viennent y chanter sans cesse
Lucas
LA NATURE PARLE
Le temps qui fuit
Le soleil qui luit
La femme qui vagit
L’ouest qui rougit
Le lion qui rugit
Le lapin qui glapit
L’herbe qui frémit
L’arbre qui gémit
L’éléphant qui barrit
La marre qui tarit
L’oiseau qui roucoule
L’onde qui coule
Le mont qui s’écroule
La mer qui gronde
L’averse qui tombe
Le vent qui souffle
Le moineau qui siffle
Le feu qui crépite
Le cœur qui palpite
L’herbe qui pousse
La chèvre qui tousse…
Avez-vous senti la divine présence
A travers tous ces signes naturels
Où notre esprit s’embarque avec aisance
Et se hisse sur le surnaturel.
Pourquoi cherchons-nous à voir d’autres miracles,
Pour palper la sainte et divine puissance
Qui loge dans notre âme depuis notre naissance
Car ces signes ne sont nullement des mirages,
Pourquoi cette intelligence sans sagesse
Pourquoi cette descente vers la bassesse
Qui font que les hommes deviennent des bêtes
Et ne pensent plus qu’avec leur corps que leur tête
LUCAS
MON FRERE GERODI
C’était, de mon anniversaire, le jour
Et tu m’as lancé ce mot, avec amour :
« Une année vient de s’ajouter à notre age
Est-ce pour dire que nous prenions un autre virage
Dans cet océan qu’est la vie où de fois il y a mirage
Notre vœu est que nous allions vers de beaux rivages
Pour qu’à la fin de notre voyage et pèlerinage
Nous recevions la couronne réservée au sage. »
Ces mots résonneront toujours dans mon esprit
Jusqu’à ce que, mon moi, par la nature, sera repris.
Lucas
FAUT-IL QUE JE TE DISE
L'amour, il faut l'entretenir. Non seulement par l'argent comme s'imagineraient certaines personnes. Une petite phrase bien dosée, un petit mot bien roulé peut faire mouche et faire changer d'avis une femme. Et on récolte. Abondamment.
FAUT-IL QUE JE TE DISE
Faut-il que je te dise cela ? Que je t’aime ?
Sais-tu que ne peut récolter que celui qui sème ?
Je viens moissonner dans ton cœur
Où j’ai planté avec tant d’ardeur
Cet amour qui comme un champ de blé
Brille aujourd’hui comme l’or au soleil d’été,
Mouvant au vent en multiples vagues
Vaste océan de verdure dorée sans rives.
Où les oiseaux du ciel, comme de petites barques,
S’exaltent et se laissent emporter à la dérive
Ton cœur est semblable à ce champ de vigne
Qui s’étend à jamais sur l’horizon rectiligne
Ensemble, attendons venir l’heure de la vendange
Où nous dégusterons le pétillant et doux breuvage
Lucas
MON PEUPLE DANS LA MORT ENDORMI
Les uns avancent un chiffre avoisinant cinq millions. D'autres quatre. Dans tous les cas, quoi qu'on en discute sur le nombre, la guerre a ravagé, de la manière la plus violente, l'est de la république démocratique du Congo en faisant des milliers et des milliers de morts. A-t-on pensé à l'extermination de tout un peuple pour l'installation d'un autre ou s'est-on battu tout simplement pour assouvir sa soif du butin ? Ce qu'on sait, c'est qu'en 1997, un certain mois d'avril, l'est de la république a tremblé, vibré aux coups d'obus. De là, lLes massacres s'égrennent du bout des doigts comme un chapelet dont chaque grain porte un nom...Makobola, Kanabayonga...et encore et encore.
Certains grands chefs de guerre ont même crié haut et fort qu'ils étaeint prêts à traverser le pays de l'est à l'ouest pour débusquer le dernier hutu.
Et l'ONU n'est pas en reste dans le suvi de ce dossier en publiant son rapport sur les atocités commises en afrique des grands lacs.
Encore un extrait de "Lit de Poésie".
Je les ai vus, endormis dans la mort
Leurs corps en putréfaction, bouffés par les porcs
Est-ce cela que la Nature leur a réservé comme sort…
Mes larmes couleront à flots, toujours, encor et encor..
Celui-ci, criblé de balles, pour toujours, s’endort
Celui-là, sur le lit d’hôpital, difficilement s’en sort
Ceux-là, décapités sont dirigés vert le quai du port,
D’où un engin les embarquera pour la fosse de la mort
A l’est, au sud, à l’ouest tout comme au nord
Il a été répandu à fusion le sang de nos frères pour l’or
Pour le pétrole, objets des convoitises de tout bord
Et, le ciel un jour, en jugera les auteurs, en dernier ressort
Comme un seul homme, vous avez dit : « la paix d’abord !
Nous avons assez tué, nous avons assez brûlé des corps :
Nous avons pendu, enterré vivant, nous avons fait du tort,
Enterrons la hache de la guerre et cessons d’être retors. »
Sur le sol, rendu fertile par le sang rouge et or et de nos morts
Construisons un Congo nouveau, un Congo beau et fort,
Et pour son envol définitif, ne ménageons aucun effort.
Unis, soudés, nous aurons ainsi honoré nos morts.
Lucas
Lucas
MAMAN, JAMAIS JE N'OUBLIERAI
Maman, ton amour pour moi subsistera à jamais. Femme de pires tortures, de durs sacriffices, je n'oublierai jamais tout ce que tu as fait de moi, je t'aimerai toujours et toujours !
iL est de Camara Laye, ce poème qu'on a tant chanté dès notre ecole primaire et qui exalte les bienfaits dont nos mères nous entourent dès notre tendre enfance. C'est : Femme Noire, Femme Africaine, O Toi ma Mère, Je Pense à Toi".
Aujourd'hui, c'est à cette même maman qui nous a gardés plus ou moins neuf mois dans son ventre -il y en a des enfants qui y ont séjourné sept mois durant et d'autres encore douze- que nous voulons témoigner de notre reconnaissance pour tous les sacrifices qu'elle a endurés afin que nous soyons ce que nous sommes aujourd'hui.
Voilà quoi, un autre chant tiré de "Lit de Poésie"
Jamais ! Jamais ! Maman ! Je n’oublierai
Tout ce que tu as fait pour moi
Toutes ces souffrances, toutes ces insomnies
Que tu as endurées pour moi
Sans toi, maman, je n’existerais point
Sans toi, je n’aurais rien valu
Oh maman ! du plus profond de mon cœur
Je te remercie
Je m’en irai crier ton nom
Sur tous les toits
Sur tous les sommets des arbres
Sur toutes les crêtes des montagnes
Jusqu’aux lointains horizons
Jusqu’à la lisière des planètes perdues
Et j’érigerai, si possible,
Un monument en ton nom
Un monument en or
Dont le socle se dresserait sur l’océan bleu
Et dont la tête se perdrait dans le ciel azuré.
Et le temps, qui avale tout
Comme la terre transforme tout en terre
Comme la terre qui transforme les os en terre
Et le temps, qui entame tout
Comme cette goutte d’eau qui perce la pierre
Et le temps, le temps qui ronge tout
Arrivera à bout
A bout de tout
De plaines et des monts,
Des choses et des êtres
Mais alors, ton amour pour moi,
Cet amour que je porte en toi
Cet amour par lequel tu m’as nourri de ton sein
Cet amour par lequel tu as guidé mon premier pas
Cet amour par lequel tu me mettais au chaud
Cet amour par lequel tu me nouais sur ton dos
Cet amour par lequel tu me portais en bandoulière
Cet amour par lequel tu m’imbibais d’huile de palme
Pendant que de fièvre je tremblotais
Cet amour par lequel tu collais ta face à la mienne
avec ton sourire faisant éclater la blancheur de tes dents
Cet amour par lequel tu portes la cicatrice du trou
Césarien à ton ventre par lequel le toubib m’a tiré
Cet amour qui n’a aucun prix au monde
Oh ! ma chère maman !
Cet amour-là, subsistera à jamais !
Subsistera pour toujours !
Oui ! Pour toujours.
Lucas
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RDC : ELECTIONS
L'Afrique, changera ou changera pas ? That's the question.
Pendant que tous les pays du monde se bousculent à l'entrée du tunnel, passage obligé, donnant accès aux sciences du développement pour une amélioration des conditions de vie de leurs populations respectives, les pays africains, par le biais de leurs hommes politiques enracinés dans les pratiques obscures ou calamiteuses de la gestion de la chose publique, semblent s'être emmêlés les jambes, titubent, et se laissent distancer, et n'ont nullement aucun scrupule à se faire passer pour des parents pauvres vivant de la quémande.
Il faut des hommes nouveaux, des hommes cartésiens acquis à la cause du changement, capables de percer le mur de la honte (la pauvreté multidimentionnelle qui asphixie l'Afrique) et prêts à faire avancer l'Afrique et arriver à la hisser, à la placer sur une orbite supérieure.
Il faut des hommes nouveaux, mais comment ? Allons aux élections tout simplement en nous débarrassant de tout ce qui a trait au fanatisme, au tribalisme, au clientélisme, à la corruprion, à la tricherie. Choisissons des hommes qui vont faire gagner l'Afrique sur le marché des compétitions économiques et de développement mondiales, comme si nous choisissions nos sportifs qui vont sur différentes aires des jeux pour défendre les couleurs et la gloire de l'Afrique.
Et le chant ci-après, intitulé "CONGOLAIS, ALLONS AUX ELECTIONS" est une façon de voir, de penser, d'un africain congolais, pour que les pays africains sortent, un jour, de leur carcan de la honte et de la médiocrité politicienne.
ALLONS AUX ELECTIONS
Qui remettraient ce Congo en équilibre ?
Voulez-vous gagner la confiance du peuple
Que vous avez toujours pris pour aveugle
Que vous avez clochardisé à dessein
Que vous avez détourné de son destin
Que vous avez affamé sciemment
Appauvri par votre esprit d’égoïsme
Et répandu son sang gratuitement
Oubliant tout ce qu’il a d’héroïsme ?
Voulez-vous gagner nos voix aux suffrages ?
Nous voulons du travail, du pain, du cirque
Et donnez-nous du courant électrique
D’une façon continue, sans délestage.
Pensez au peuple qui n’est pas ingrat
Qui vit à l’époque des lampes à pétrole
Ce qui aux yeux du monde semble drôle
Quand on pense au grand barrage d’Inga.
Donnez-nous un salaire SMIG raisonnable
Et ne l’entachez point d’impôts pondérables
Qui deviennent alors un réel malheur
Et lui retirent tout son sens de bonheur.
Voulez-vous gagner nos voix aux élections ?
Elles sont notre arme de prédilection
Elles valent plus que tous vos missiles
Elles sont la clef à des moments difficiles
Elles iront vers ceux qui le méritent
Tel les oiseaux vers l’if qui les abritent
Elles sont bien notre arme de confiance
Et précieusement nous la garderons
Pour ne dégainer que quand les clairons
Auront sonné l’heure de la vengeance.
Le peuple, par le seul chemin des urnes
Marquera sa vengeance, et une à une,
Ses voix se convergeront sur son choix
Sur celui qui deviendra son vrai roi.
Voulez-vous donc gagner aux élections ?
Au-devant de vos propres ambitions,
Pensez au peuple qui se tord de faim
Qui croupit dans une noire misère
Qui sous le joug de la pauvreté étouffe
Incapable de s’acheter du pain
Bien que vivant sur un sol aurifère ;
Bien qu’au Congo, du bonheur, le vent souffle.
Ce peuple a une mémoire d’éléphant
Qui se souvient toujours, comme un enfant,
Dix ans après, de son porte-malheur
De qui il garde un esprit vengeur.
Vous voulez gagner nos voix aux suffrages ?
Conduisez-nous vers des verts pâturages
Où nos familles vivraient dans la paix
Et où coulerait à jamais du lait.
Lucas