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religion ancestrale

MPADI SIMON-PIERRE : L'ORIGINE DE SON MINISTERE

19 Avril 2011 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

MPADI BUKA MAKENGO NSUKAMpadi Simon-Pierre est un descendant du clan Vitinimi-na-Mpangu-Zi-Kongo, la famille royale de Mbanza-Kongo en Angola. Il en était héritier à part entière et devrait finalement monter lui aussi sur le trône royal, mais, il était predestiné à oeuvrer pour le compte de Wamba Wa Mpungu Tulendu. Et son devoir primordial était celui de rassembler les brebis égarées de Wamba Wa Mpungu Tulendu, les brebis de la race noire, de les paître et de les conduire vers la voie du salut.

Son enfance fut aussi émaillée de beaucoup d'événéments tellement mystérieux, qui présageaient déjà une existence hors du commun pour Mpadi Simon-Pierre,  que même ses parents n'en revenaient pas.

 

Un jour au village, le gardien de troupeau de moutons et  chèvres engagé par son père répondant au nom de Kinzanza, invita Mpadi à l'accompagner en forêt, juste à la lisière du village, où s'étendait sur des centaines de mêtres une ananeraie sauvage.

Une fois arrivés en forêt, Kinzanza et Mpadi  cueillirent quelques ananas et s'installère confortablement sur un arbre dont le tronc passait horizontalement sur l'ananeraie avant de se redresser et aller en hauteur. C'est là qu'ils se mirent à déguster leur butin. Tout d'un coup, attiré par le parfum des ananas mis en pièces, un gros mamba tout noir vint par le feuillage et s'arrêta à quelques centimètres de la joue de Mpadi, cherchant peut-être à sucer lui aussi le morceau juteux que tenait Mpadi à portée de sa bouche.

Kinzanza cria, sauta, et Mpadi comme mû par le même reflexe que Kinzanza sauta aussi sans crier gare.

Un bon saut mais qui se termina en catastrophe : il atterrit sur un tronc d'arbre enfoui dans l'herbe dont les longues épines transpèrent la plante de pied droit de part en part. Il se mit à gémir de douleur et Kinzanza vint rapidement à sa rescousse. Sa jambe étant comme clouée, soudée au tronc, Kinzanza essaya à plusieur reprises de la retirer mais tous ces efforts furent vains.

Il abadonna Mpadi et courut vite vers le village tout en criant au secours. Un groupe d'homme se précipita vers l'ananerie pour sauver Mpadi. Ils cherchèrent eux aussi à détache la jambe du tronc, mais c'était peine perdue. Alors l'on se décida à couper le tronc d'un côté comme de l'autre, ce qui fut fait, et Mpadi fut transporté sur les épaules la jambe droite chaussée du morceau de bois épineux. Après l'opération qui intervint par après, bien menée par les sages-chirurgiens du villagequi taillèrent minitieusement toute la plante de pied pour la libérer des épines, eh bien, celle-ci n'était qu'une bouillie.

Le miracle ne se fit pas attendre et trois jours après il ne subsistait aucune trace de plaie sur son pied. Un groupe d'anges passaient, comme des toubibs à tour de rôle, chaque matin et chaque soir pour s'occuper de cette plaie.

 

Mais, Wamba Wa Mpungu Tulendu se manifesta à travers la personne de sa tante maternelle, Ndona Luila Dia Kiwula Thérèse à qui il indiqua que Mpadi Simon Pierre était choisi comme berger de son troupeau.

Ce qui se réalisa en cette date du 22 février 1920, se passe de tout commentaire.

 

Ndona Luila Dia Kiwula, mariée et habitant dans un village non loin de celui de ses parents, devrait rencontrer ce jour-là sa mère au niveau des champs. Mais, il se fit que celle-ci ne vint pas au rendez-vous et Ndona Luila se résolut de regagner le village. Elle piqua quarante-neuf épis de maïs, les cuit sur les braises d'un feu de bois q'elle venait d'allumer, en consomma un  et mit les quarante-huit restants dans son panier dorsal. Elle y ajouta quelques poignées d'arachides grillées aussi et prit enfin le chemin de retour.

Arrivée à la croisée des chemins, elle sentit ses jambes fléchir et ses cheveux se redresser sur sa tête. Elle ne comprenait rien de tout ce qui lui arrivait et se mit à crier d'inquiétude. Et dans les minutes qui suivirent elle vit qu'elle se retrrouvait devant une vaste étendue où des anges s'étaient installés comme dans un festin et qui attendaient à être servis. Parmi le groupe de ceux-là qui lui tinrent la parole, elle reconnut ses défunts oncles répondant respectivement au nom de Makengo Nsuka et de Pululu za Nsungu, qui lui dirent qu'elle n'aie pas, car Wamba avait choisi de la visiter en se faisant accompagner de tous ses anges de Mbanza Kikangu (le royaume de Wamba wa Mpungu Tulendu). 

A la question de savoir qu'est-ce qu'elle portait dans son panier, Ndona Luila leur répondit qu'il n'y avait que quarante-huit épis de maïs avec un peu d'arachides. Et il lui fut demandé de les distribuer à tous ces anges qui étaient assis. Elle passa d'une table à une autre servant à chacun de ses étranges visiteurs un épi de maïs et une main d'arachide. Ils étaient au nombre de septante-sept milliards, sept cent septante-sept millions sept cent septante mille.

Après le repas, il lui fut remis trois gros livres sacrés et un chiot enchaîné.

Il lui fut révélé que comme elle n'avait pas encore d'enfant, seul, le fils à sa soeur Ndona Nianga, répondant au nom de Mpadi Simon Pierre et qui en ce moment étudiait chez les protestants à Sona-Bata, à plus ou moins quatre-vingt kilomètres de Kinshasa, oui, seul, Mpadi avait le plein pouvoir de lire ces livres et d'en révéler le contenu à tout le peuple noir. Du petit chien enchaîné, il lui fut révélé que Mpadi passera dans l'exercice de son ministère, des moments difficiles vis-à-vis des serviteurs commis à la solde du diable et sera enchaîné et jeté en prison.

Après tout ceci, une recommandation lui fut donnée, celle de remonter vite au village et demander à faire construire rapidement et le même jour une maison de quatorze mètres sur sept.

Quand elle reprit ses esprits, il n' y avait l'ombre d'un seul invité sinon le petit chiot qu'on lui avait laissé . Dans le panier il n' y avait plus rien, tout avait été servi.

Après avoir raconté tout ce qui lui était arrivé, l'ordre fut donné d'élever vite la bâtisse exigée par Wamba wa Mpungu Tulendu. Et dans cet après-midi-là, le ciel s'assombrit comme s'il allait pleuvoir et il souffla un vent très fort qui obligea chacun des villageois à rester chez soi en se demandant si ce n'était pas la fin du monde. C'est pendant ce temps-là que Wamba Wa Mpungu Tulendu emplit la maison d'innombrables biens.  C'était devenu un dépôt bien achalandé comportant des articles de valeur de toutes sortes, d'or, de diamant, et même un rayon où n'étaient rangés que des cartons de billet de banque. Sur une table était déposé les trois livres sacrés qu'on avait remis à Ndona Luila.

Pour un mystère, c'en était un ! Et il était recommandé que Mpadi Simon Pierre soit le seul et l'unique à gérer ces biens et à le distribuer à tout le peuple noir.

Pendant que tous ces événements se déroulaient à Kundi dia Yondo, dans le territoire de Kibambi, Mpadi Simon Pierre, adolescent, étudiait à l'école pastorale protestante de Sona-Bata, sous la direction du pasteur Nsiata David. Ce dernier n'avait pas fini d'être étonné par les qualités intellectuelles du jeune pasteur.

 

C'est ainsi que chaque le 22 mars de l'année, l'Eglise des Noirs en Afrique commémorre la journée de "Kimona-Meso", en français, "le face-à-face" avec les anges ou la "vision" vécue par Ndona Luila Dia Kiwula. Elle a eu trois garçons et une fille : Mpelo Kitambala Nelson, Nsona Albert Zustesse, Nzimbu Anne Rasoir et Munzemba Ndosimao Jacob qui engendra votre humble serviteur en train de vous révéler ces choses.

Ndona Sela dia Kiwula, la soeur aînée à Ndona Luila dia Kiwula est la mère de Mpadi Simon-Pierre, de Mata ma Nsiala Mbata Nsabi a Zulu et de Ndona Nkondi Elisabeth. De celle-ci naîtront Mpadi Luyeye, qui avec ses frères et soeurs Luila Thérèse, Léonnie, Tundra, Makani, Marie Ngwala et Luyeye, et bien que de la même lignée que le Patriarche Mpadi Simon-Pierre, s'en iront créer, comme on créerait un orchestre musical, leur Eglise des Noirs à eux, appuyé par certains dignitaires,pour la plupart de la tribu N'lemfu (Kasangulu).

De la première union du  Patriarche Mpadi Simon-Pierre avec Mama Nianga naîtront Julienne Sela, Mpadi Fils, Mpadi Titi Dominique, Mpadi Lulendo Marc et Mpadi Matusila. Mpadi Fils fut cotoyé par les occidentaux pour "vendre" son père mais fut vite frappé de malédiction pour toute sa vie. C'était un homme sans personnalité. Du vent qui souffle du nord au sud et de l'est à l'ouest. Mpadi Titi Dominique se détacha, à la mort du Patriarche Mpadi Simon-Pïerre de Mpadi Lulendo Marc à qui le père avait confié, en présence de tous les fidèles, la continuité de l'Eglise. Il alla fonder, avec Pierre Mpadi Luyeye son cousin leur église au nom de BMZ. Et comme dit plus haut, Pierre Mpadi Luyeye s'est séparé de Dominique et s'est fait nommrt représentant légal de sa branche appelée aussi église des noirs.

Avant sa mort, le Patriarche Mpadi avait prophétisé en ce sens : "Il y a quarante-quatre personnes et parmi lesquelles les miens propres qui vont me trahir". Et le jour de sa mort, le 19 mars 1991, les traitres se sont fait remarquer au grand jour.

Aujourd'hui, des églises des noirs en Afrique, on peut en compter une trentaine. Ce sont celles-là qui sont dirigées par les traitres dont le Patriarche Mpadi Simon-Pierre, l'unique Fondateur et Père Spirituel de l'Eglise des Noirs en Afrique , la vraie, exiistant depuis 1939, a fait mention.

 

 

 

 

 

 

Lucas

 

 

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MPADI Simon-Pierre et KIMBANGU Simon : L'HISTOIRE A ETE TRONQUEE

16 Avril 2011 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

Quand nous entendons dire, raconter ou lisons des assertions, citations ou appellations comme :

"Eglise de Jésus-Christ sur la Terre par le Prophète Simon Kimbangu"

"Mpadi faux prophète" comme on peut le lire dans un des livres de Susan Asch

"Kimbangu, témoin du Christ en Afrique"

Franchement, sans vous mentir, cela nous révolte de tout notre être et nous donne de la nausée... et pour nous 'emêcher de vomir, nous devons crier tou haut, pour qu'on nous entende sur un rayon de plus de vingt mille kilomètres : "C'EST DE LA HAUTE TRAHISON". Oui ! C'est de la haute et pure trahison ! Il ne vous suffit pas de courir d'une bibliothèque à une autre et de récolter comme une abeille bûtinant parmi les fleurs d'innombrables renseignements qui vont vous permettre de composer à votre tour un livre pour vous faire ainsi appeler historien. Non ! Il vous faut aussi descendre à la source pour puiser une eau saine et pure à partager avec des miliers de lecteurs à la quête d'une bonne information.

Il ne faut pas forcer à mettre dans une seule boîte le jour et la nuit. Ce sont deux choses bien distinctes.

 

Depuis la fondation de l'Eglise des Noirs en Afrique en 1939 -et notons tout de même que le Patriarche Mpadi est le seul congolais a avoir eu cette audace d'aller exiger la réhabilitation de l'église de nos ancêtres devant l'autorité coloniale belge à Madimba dans la province de Bas-Congo- depuis donc cette année 1939 jusqu'à ce jour, aucun fidèle de l'Eglise des Noirs en Afrique ne touche à la cigarette, et, s'il était donné que tous les congolais se convertissaient et adhéraient aux doctrines de cette église, il n'y a nul doute que les sociétés tabacicoles exerçant dans notre pays auraient tôt fait de plier leurs valises. C'est donc une accusation fausse que certains de ces écrivains portent gratuitement à l'endroit des fidèles mpadistes.

L'hygiène corporelle est de stricte rigueur au sein de l'Eglise des Noirs en Afrique dont tous les fidèles hommes ont l'obligation d'être coiffées à ras de tête et être imberbes. L'alcool n'est pas prohibé au sein de cette église, comme d'ailleeurs dans la plupart des églises chrétiennes, mais chacun fidèle qui consomme une boisson alcoolisée le fera dans la mesure du tolérable; étant donné que tout excès nuit.

Dans les dispositions juridiques liées à la gestion des ressources humaines au sein de l'Eglise des Noirs en Afrique, il faut noter que tout fidèle surpris en train de fumer, en état d'ébriété, en flagrant délit d'adultère ou ayant laissé pousser ses cheveux ou sa barbe, écope d'une sanction bien définie par la législation. Il en est de même pour les femmes qui doivent à tout moment avoir le mouchoir de tête noué sur la tête et auxquelles le port des bijoux est prohibé. La femme en période de menstruation ne peut se montrer dans les assemblées et doit s'isoler. Quiconque enfreint ces prescrits  est puni selon les textes juridiques internes existants.

La polygamie certes est autorisée au sein de l'Eglise des Noirs en Afrique, mais cela doit se faire dans le libre arbitraire de tout un chacun et dans le respect des exigences coutumières telle que la dot.

 

Les Mpadistes ne se sont jamais opposés au paiement de l'impôt, bien au contraire. S'il fallait à cette époque recenser les citoyens qui s'acquittaient de ce noble devoir, nous dirions que les fidèles de l'Eglise des Noirs seraient tous en ordre. L'Eglise ne supporterait pas qu'un de ses fidèles soit appréhendé par l'autorité étatique pour non paiement d'impôt. le paiement de l'impôt  était donc un des points les plus importants de sensibilasation des fidèles dans leur vie sociale.

Quand Susan Nasc dans son livre traite le Propète, le Patriarche Mpadi de "faux prophète" cela nous démontre clairement à quel râtelier il mange et cela ne doit pas du tout nous enfoncer quand on sait que Emmanuel Jésus-Christ a été trahi et quand on sait que certains personnages qui lui sont semblables ont douté du pouvoir spirituel du prophète Simon Kimbangu déplaçant les montagnes, redonnant la vie aux morts et la bonne santé aux malades.

prenez votre bâton de pélerin et entamez un voyage au Centrafrique, traversez la frontière et descendez dans la province de l'Equateur plus précisément à Yakoma, continuez votre descente jusqu'au Bandundu, à Mushie, à Oshwe, à Belingo, ne vous arrêtez pas là, faites vous glisser sur le Katanga, à Lubumbashi, à Malemba-Nkulu, et demandez aux vieux sages de tous ces coins de vous parler du Prophète Mpadi... et qui en langue kongo, et qui en langue lingala, et un autre en langue swhahili, et celui-là en langue mbunza, et un autre encore en langue ngbandi, et plus loin en langue tshiluba...chacun vous dira des choses grandioses qu'il connaît sur lui.

Susan Nasch n'a raconté que du vent et à notre avis devrait s'excuser auprès des fidèles de l'ENAF.

 

A ceux des chercheurs, des lecteurs, des curieux et autres qui découvrent pour la première fois le "monde kimbanguiste", ils doivent se mettre une chose en tête avant de faire le moindre pas. Il y a le "kimbanguisme-mpadiste" qui est en fait la continuation de l'oeuvre pastorale de Mfumu Simon Kimbangu à partir de l'année 1939 par le Prophète Mpadi-Simon Pierre et le "kimbaguisme-diangiendiste", excusez-nous le terme, mais c'est pour bien éclaircir les choses, qui a vu le jour en 1958, sous la dénomination de l'Eglise de Jésus-Christ sur la Terre par le Prophète Simon Kimbangu (EJCSK), sept ans après la mort de Mufumu Simon Kimbangu. C'est en cette année qu'elle fut dotée de la personnalité civile lui accordée par l'autorité coloniale et eut pour premier Chef Spirituel Diangienda Kuntima (fils de Simon Kimbangu).

 Nous vous démontrerons dans un prochain article comment le Prophète Mpadi a pris le bâton de la relève pour que  la religion kimbanguiste, la vraie, ne s'enterre pas avec la mort du prophète Kimbangu.

Quand Kimbangu fut arrêté en 1921, vraiment à fleur de l'age (+/- 32 ans), ses enfants étaient gardés à la colonie scolaire belge de Boma où ils étudiaient bien sûr et étaient coupés de tout contact avec leur père durant tout son emprisonnement. Mais le prophète Mpadi a passé ensemble avec Kimbangu huit (8) ans de vie carcérale à Elysabethville (Lubumbashi) au cours de laquelle ils se sont dits des "choses secrètes" sur le futur du Congo et de l'Afrique. ce qu'ils se sont dits se résument en trois mots en langue kongo : "MATUTA, MATUKANGA, MATUBINDA", comme pour dire : "CE QUE NOUS NOUS SOMMES DIT, CE QUE NOUS AVONS DECIDE, ET CE QUE NOUS AVONS FICELE".

 

Kimbangu mort, fut enterré au cimetière de Lubumbashi. Mais les os qui furent transportés dans un cerceuil à N'kamba après exhumation, sont-ils vraiement ceux du Prophète Simon Kimbangu ou c'est des os de substitution ?

Mais un sage a un jour dit, s'exclamant à lui même et s'assurant que personne ne l'écoutait : "Ce n'est pas Kimbangu qui a été transféré à N'kamba, mais il y a quelqu'un qui sait où se trouve le vrai corps du Prophète Kimbangu".

 

L'histoire nous réserve des surpriseset le nous dira la vérité. Et l'histoire ne saute pas, elle rattrappe toujours, tôt ou tard, les faits ensevelis par des fossoyeurs, par des bourreaux de la vérité.

 

Lucas

 

 

 

 

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LE PROPHETE MPADI Simon-Pierre EN ANGOLA AVEC SES FIDELES

4 Avril 2011 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

Pendant que l'autorité coloniale belge battait la campagne pour mettre la main sur le Prophète Mpadi Buka Makengo Nsuka, ce dernier s'était réfugié en terre angolaise avec, dans son escorte, une foule de fidèles qui se dénombrait à 107 personnes, hommes, femmes et enfants confondus.

Parmi les enfants qui suivaient ainsi leurs parents sans savoir où ils allaient, figurait mon père, répondant au nom de Nsona Kitambala.

Mais quel était le but précis de ce déplacement effectué par le Prophète-Patriarche Mpadi en territoire angolais ? Mon père raconte qu'il s'y était rendu pour prendre un repos bien mérité étant donné que sa tête était mise à prix et qu'il était l'homme à abattre par l'autorité coloniale, lui, qui a osé, le 07 septembre 1939, se présenter devant l'autorité coloniale belge pour réclamer la réhabilitation de l'Eglise des Noirs en Afrique, celle-là même pour laquelle Ndona Nsimba Béatrice Vita Ishipa fut brûlée vive sur l'échafaud avec un enfant noué sur son dos.

En outre, le Patriarche avait tout un vaste programme à réaliser notamment celui consistant à mettre en ordre tous les commandements propres au fonctionnement de son église.

Il fut son entrée par Kongo-dia-Ntotila et se rendit sur le lieu où fut lâchement exécuté Ndona Nsimba Béatrice Vita IShipa.

il passa par plusieurs contrées et enfin choisit de s'installer au poste Bembe, plus précisément dans le village de Kinsinga ou Nsangi.

 

A l'arrivée de la délégation sur le site appelé Mwelo a Nzo, c'est-à-dire la Porte du Ciel, ou encore Mbansa Kikangu, la cité de Dieu, une sorte de cité sacrée existant depuis que le monde est monde, cité que personne n'est arrivée à visiter jusqu'à présent, tous furent débaptisés de leurs anciens noms et prirent de nouveaux. le patriarche colla à chacun de ses fidèles, hommes, femmes et enfants, un nouveau nom, défini comme le Nom de la Porte du Ciel. Mon père vit son nom de Nsona Kitambala, changé en Zustese.

Mon père raconte que durant tous les trois ans qu'ils passèrent en terre angolaise, ils n'ont manqué de rien : ils avaient tout ce qu'il fallait pour vivre et jamais on n'est mort de faim. Au contraire, ils avaient de la nourriture en sur-abondance et c'est ce qui étonnait tout le monde. Où est-ce que le Patriarche trouvait-il les moyens nécessaires pour arriver à héberger et nourrir une telle foule qui, en plus, n'exerçait aucun travail champêtre. ils n'ont planté même pas un parterre de légumes.

La ration alimentaire était toujours présente, tous les jours.

Et li arrivait des moments où  le Patriarche envoyait ses ntumwa, ses fidèles pour aller prendre un pot auprès des magasins tenus par des portugais. Ils portaient tous une tenue kaki : pantalon kaki, chemise kaki, képi kaki, pantoufles kaki. Et dès qu'ils descendaient vers les magasins en rang et au pas comme dans un défilé militaire, les gens criaient en disant : voilà les américains. Alors, ils buvaient à leur soif du vin blanc et rouge. A la fin, le tenancier du magasin leur remettait la note qu'ils présentaient à leur tour au Patriarche, qui alors, le jour suivant décaissait l'argent et envoyait quelqu'un payer la note.

Et toujours, l'on se demandait où le Patriarche trouvait-il cet argent pour couvrir toutes ces dépenses engagées pour le séjour  d'une foule de 107 personnes.

Le respect des lois ou des commandements s'avérait très strict. Personne ne pouvait se servir une nourriture toute autre en catimini si ce n'est ce qu'on servait à tout le monde. Après avoir fait la cuisine, la femme devait bénir le repas et le partager avec son mari, si par contre la femme avait par exemple préparé de la viande d'antilope et que l'homme voulait manger du poisson, la femme devait elle aussi opter pour le poisson, et vice versa.

Cette terre d'Angola regorgeait d'animaux de toutes sortes, tant sauvages que domestiques : buffles, antilopes, gazelles, sangliers, chèvres, moutons, volailles. Il n' y avait pas vraiment à se plaindre car le mot faim n'existait pas.

 

Mais, comme l'exigent les normes de l'église, tout individu qui ,de lui-même, se décide de devenir membre ou fidèle de l'Eglise des Noirs en Afrique, doit se purifier en rejetant tous ses péchés commis depuis son enfance en vue de porter un nouvel habit. Sorcellerie, fétichisme, vol, escroquerie, fornication, bagarre, mensonge, insolvabilité... tout ce ceci devait être banni et enterré afin de devenir un véritable enfant de Dieu.

 

Ainsi donc, il fut demandé au patriarche Mpadi, d'instruire tout le monde, enfant, homme et femmes, de faire chacun son repentir et de naître de nouveau. l'ordre venait d'en haut, des Etres Invisibles demeurant  sur le site de Mwelo a Nzo. Il fut ouvert un registre dans lequel chacun devait s'inscrire, donner son repentir et après quoi l'on prélevait les mensurations pour la confection des uniformes. Cette cérémonie dura une semaine toute entière.

C'est seulement après que le Patriarche soit monté présenter le registre au Mbansa Kikangu où l'attendaient les Etres Invisibles, et parmi eux l'Ange Mfumu Bulamatadi Towel. Ils se saisirent du registre et le balancèrent par après au dehors vociférant de rage et tonnant comme des tonnerres :"Mpadi Simon Pierre, tes hommes on caché leurs péchés et parmi les 107 personnes qui t'accompagnent, au moins 7 seulement ont livré un repentir digne de ce nom. Alors, une seule décision est tombée, c'est qu'ils doivent tous être arrêtés et rapatriés au Congo-Belge".

Alors le Patriarche rejoignit ses fidèles tout penaud, très affecté.et leur fit de ce qui s'était passé et de ce qui les attendait.

Le soir donc du même jour, il convoque un rassemblement de tous les fidèles et leur parla vivement. "Vous avez été les premiers à fouler ce sol sacré et en lieu et place de vous repentir et gagner la confiance de Wamba Mpungu Tulendo, vous avez choisi de vous accrocher à vos mauvaises pratiques. Alors, il est temps manitenant, et l'ordre m'en a été donné ainsi, de me séparer de vous car je suis attendu en Amérique. Mais par contre, si demain les blancs passent par ici pour me demander, voilà celui que vous devez montrer à ma place"...et il désigna Papa Mpudi Philippe, avec son nom sacré de Quatamal.

Le Prophète Mpadi remit à Papa Quatamal un costume kaki et une casquette, au vu et au su de tout le monde. Il le salua et le fit relever en le bénissant. Tout ce ci se passa cette même nuit du jour où Mfumu Bulamatadi Towel et les autres avaient rejeté le registre de recensement et de repentir.

Cette réunion se passa au sein du petit village que les fidèles avaient eux-mêmes construit et il comptait six cabanes. mais comble de malheur, ils ne s'y étaient pas encore installés.Enfin, la réunion prit fin et le Patriarche pria chacun des fidèles de regagner son toit. Il était cinq heures du matin.

 

A cinq heures30, pendant que les coqs s'acharnaient avec leurs chants stridents à réveiller ceux des paysans qui ne savaient pas sortir de leurs grabats, les fidèles regagnèrent leurs habitations et le Patriarche ne rentra pas chez lui, mais se dirigea directement vers la rivière au nom de Lodja et mon père Nsona Kitambala, Zustese, avec d'autres fidèles l'accompagnaient. Dès qu'ils s'installèrent sous un arbre touffu au bord de la rivière, le Patriarche demanda à Nsona de rentrer vite au village récupérer une des deux machines à dactylographier qu'ils avaient en leur possession, étant donné qu'il y avait du courrier à écrire et à envoyer rapidement. Une fois arrivé au village, quelle ne fut pas sa surprise de constater que tous les papas et mamans étaient arrêtés, et mis sous la surveillance de quelques militaires dirigés par le Chef de Poste  Bembe et un administrateur venu du territoire de Wiji.

A la question leur demandée de savoir où était leur chef, les fidèles montrèrent du doigt Quatamal. Mais, un nommé Mendez, secrétaire du Chef de Poste de Bembe, rétorqua en disant que celui-là qu'on désignait n'était pas le Prophète Mpadi Simon-Pierre. Et il enchaîna comme pour décrire le Prophète Mpadi en criant tout haut : "non ! non ! ce n'est pas lui, Mpadi a, montrant sa bouche, les gencives un peu saillantes."

Alors, sur le champ, le Chef de poste vomit un ordre aux militaires afin que toute la foule soit appréhendée et dirigée vers le territoire de Wiji Carmone. Dès qu'ils disparurent, Nsona Kitambala s'empara de la machine à dactylographier et regagna la cachette au bord de la rivière Lodja, mais malheureusement pour lui, le Prophète Mpadi avait changé de cachette. Finalement, le suivant à la trace, il le retrouva embusqué dans un bosquet et leur donnait des instructions aux fidèles qui étaient avec lui..

Mon père raconte que le Patriarche leur dit qu'on devait se séparer dans les minutes qui suivaient, et que pour cela, il fallait qu'il remette à chacun d'eux une réserve d'argent pour avoir de quoi s'acheter en cours de route. Quel ne fut pas son étonnement quand le Prophète Mpadi sortit de sa tirelire des billets de banque pimpant neufs, tous de francs belges, Il en distribua à chacun et en remit une partie pour  fidèles arrêtés.

"Moi, en tant que petit enfant, j'avais reçu des mains du Patriarche Mpadi, la somme de 3.500 francs belges", ne cesse de reconnaître mon père.

La distribution terminée, le Prophète Mpadi Simon-Pierre s'éloigna à plus de cent mètres, et appela papa Mpelo Kitambala, son cousin, pour qu'il le rejoigne. Il y eut comme un vent soufflant très fort, les arbres bougèrent de toutes leurs branches, et le Patriarche, prenant Papa Mpelo Simon à la ceinture avec sa main droite, s'envola avec lui. Mais, papa Mpelo Simon ne fit pas long chemin et retomba vite au sol et le Prophète Mpadi  disparut avec le vent soufflant.

Mon père me raconte que papa Mpelo Simon, répondant au nom sacré de Nelson, ne pouvait, avec un coeur  endurci avec le poids de ses péchés, s'envoler avec un homme de Dieu.

 

Chez les bakongo, la distinction comme en français entre pères et oncles paternels ne rentre pas vraiment en compte.

Tous les pères sont des pères, quand bien même souvent aussi on veut les distinguer par "papa leki", le petit frère à papa ou "papa kulutu" le grand frère à papa. Tous sont des papas, c'est le côté paternel.

Mpelo Kitambala Nelson est le fils aîné de Maman Luila dia Kiwula Thérèse, née de même père et de même mère avec la mère du Patriarche Mpadi Simon-Pierre. Nsona Kitambala est le petit frère à Mpelo Simon et le grand frère à Munzemba Jacob et à Nzimbu Anne. La mère du patriarche s'appelle maman Sela dia Kiwula Thérèse, qui est aussi mère de Mata Ma Nsiala Mbata Nsabi à Zulu et de Nkondi Elizabeth.

Maman Luila dia Kiwula Thèrèse, comme nous allons le développer dans un autre article, fut celle-là qui se retrouva face à une foule immense des anges pendant qu'elle remontait des champs, avec sur son dos un panier avec une petite quantité d'arachides et quarante-huit épis de maïs. C'est de cette rencontre avec les anges que sera défini le lourd exercice spirituel à accomplir par le Prophète Mpadi, qui, en ce moment n'était qu'un adolescent.

 

Le Prophète Mpadi Simon-Pierre s'envola donc et au même moment le bosquet était entouré par les villageois voulant lui mettre la main dessusi. Ils maîtrisèrent les fidèles qui étaient avec lui et montèrent avec eux au village où ils passèrent la nuit, et, le jour suivant ils étaient dirigés eux-aussi sur le territoire de Wiji Carmone. Ils y passèrent une semaine entière avant d'être transférés sur Makela do Zombo, sous l'escorte militaire, en passant par les cités comme Poste Dungu, Poste Tinta Janeiro, Poste Damba. Après Poste Damba, ils débouchèrent sur un petit village où un habitant leur remit, en cachette, une lettre laissée par le Prophète et dans laquelle il donna des instructions sévères à ses fidèles : "Si l'autorité portugaise décidait de vous renvoyer au Congo-Belge, escortés par des militaires, vous ne devez en aucun cas vous laisser faire, vous devez réagir avec la dernière énergie pour que toute la délégation ne soit pas arrêtée. vous devez vous battre et arriver à vous débarrasser de ces militaires".

 

Mon père raconte que le contenu de cette lettre était gardé secrètement et qu'aucun enfant n'y était au courant. Ils cheminèrent lentement mais sûrement en passant encore par Poste Kibokolo avant d'atteindre Makela do Zombo.

A Makela do Zombo, tout le monde était jeté en prison et c'est là que les fidèles eurent l'idée de rassembler tout ce que le Patriarche leur avait remis comme argent de poche pour subvenir aux besoins de la communauté. Avec cet argent, on envoyait les enfants chercher à acheter de la nourriture dans les villages voisins et souvent au marché de Lumingu, cité frontalière à Poste Kibokolo.

Un jour, les enfants sont partis faire des achats dans les villages angolais de Mbongi et de Mpapala. Sur le chemin de retour sur Makela do Zombo, au niveau du village Mbongi, ils virent que tous les fidèles, sous la surveillance de sept militaires, cheminer à pas lent vers la frontière, c'est sûrement la frontière de Kimpangu, où les attendait les soldats du Congo belge venus pour les cueillir. Dès que le village Mpapala fut atteint, c'est le village où les enfants s'étaient rendus pour s'approvisionner en denrées alimentaires, les fidèles prièrent les militaires de leur accorder un temps de repos pour se restaurer. Au cours de leur repas, la consigne reçue du Prophète Mpadi  fut discutée secrètement et il fallait alors la mettre en pratique. Ainsi toutes les dispositions furent prises, les mamans préparèrent leurs bols de pili-pili et la marche vers la frontière reprit de plus belle. Du village Tuku qu'ils atteignirent, ils pouvaient déjà voir, au loin, le village Nsoso, où Mr Spaak les attendait avec ses soldats. Alors le programme de Mpadi avec son Dieu se déclencha une fois qu'on atteignit le milieu du village Tuku. Les fidèles marchèrent et composèrent en toute discrétion sept groupes pour arriver à maîtriser en un coup et sous l'effet de la surprise, les sept soldats;  et ceux-ci ne pouvaient en aucun cas s'imaginer ce qui se tramait contre eux dans les secondes qui suivaient. Soudain, un sifflet strident retentit et personne ne sut d'où il pouvait provenir. Alors, mus comme par un même élan, les fidèles se jetèrent sur les soldats et les désarmèrent. Ils les rossèrent à mort et leur firent passer un calvaire terrible : les mamans leur appliquèrent du piment dans les yeux, ils eurent les membres et coups tordus et certains furent transpercés à coup de baïonnettes, de "Bennett Canon", comme aime appeler mon père. De ces sept soldats, il y eut un qui fut épargné et à qui les fidèles ne firent aucun mal. Ils ne touchèrent même pas à un seul cheveu de sa tête. Son bon comportement envers les fidèles depuis qu'ils s'étaient installés dans la contrée angolaise en était pour quelque chose. De là, ce soldat, rescapé des griffes de la mort, répondant au nom de Manuel, ne rentra plus en Angola et s'enfuit vers Matadi, au Congo-Belge.

Voilà là un combat que livrèrent les fidèles partis et arrêtés en Angola, pour se débarrasser de leurs bourreaux. Ceci se passa au courant de l'année 1943

 

Alors la communauté de fidèles ainsi devenue libre, se sépara en deux groupes. Un groupe partit vers le nord, et un autre s'engouffra dans la forêt. C'est avec ce groupe que mon père, dont les parents avaient été arrêtés et déportés vers Oshwe depuis l'arrestation de 1939, choisit de faire route en pleine forêt. Ils y vécurent trois années entières et en sortirent en 1946. Mon père, Nsona Kitambala, n'avait plus de papier d'identité pour rentrer au Congo belge, mais, la Providence fit qu'il ramassa une carte dont le propriétaire devait s'appeler Mawalala Daniel. Et depuis, mon père se fit appeler par ce nom.

 

 

Lucas

 

 

 

 

 

 

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MPADI BENIT PATRICE EMERY LUMUMBA : QUAND L'INGRATITUDE PAYE

26 Mars 2011 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

Il y avait arrêt de travail au sein de la brasserie Polar de Kisangani. les travailleurs avaient organisé une grève par laquelle ils réclamaient une augmentation de salaire. A cette époque-là, où la colonisation gérait le Congo et réprimait de la manière la plus brutale tout mouvement taxé de porter atteinte à son pouvoir, il en fallait bien une chasse à l'homme pour déterminer les auteurs de cette grève. En fait les travailleurs exigeaient qu'il soit ajouté ne fût-ce qu'un franc à leur salaire.

Et Lumumbu fut accusé de promoteur de ce soulèvement, car, avec ses convictions d'humanisme qui le caractérisaient, il ne pouvait pas supporter le sous-paiement dont étaient l'objet les travailleurs de la société Polar.

Avec la création de son Mouvement National de Congolais en 1958, Lumumba se donne les prérogatives de participer à des conférences entre anti-coloniastes organisées à l'étranger et de retour au pays, revêt la soutane de l'évangéliste qui harangue de nombreuses foules en leur parlant de la parole divine, avec tous ses bienfaits, cachée dans le seul mot "indépendance".

Il fut purement et simplement arrêté et dirigé sur la prison d'Elysabethville.  

En ce moment donné, il se trouvait au sein de cette maison carcérale, l'un des plus grands hommes de l'histoire congolaise et pourquoi pas africaine qui y était conduit par  l'injustice, la barbarie et la haine coloniales du colonisateur belge.

Il s'agit du Patriarche Mpadi Simon Pierre Kembu-dia-Nzenza-va-Kintete Beredenengu Mumvuma T.TA.T., arrêté avec tous ses fidèles en relagation en pleine forêt équatoriale pour avoir marché sur le pas de Kimbangu, c'est-à-dire, sur la voie de la réhabilitation de l'église de nos ancêtres. Ne dit-on pas qu'un peuple sans culture est un peuple mort et qu'il n' y a d'indépendance politique sans qu'il n' y ait d'indépendance spirituelle ?

 

Quand les deux prisonners , Mpadi et Lumumba finirent par se connaître et eurent à se parler sur le sort du congoalis, en particulier, et de l'africain, en général, ils s'accordèrent que tous deux avaient les mêmes convictions, les mêmes objecifs relatifs à la liberté politique, spirituelle, économique, don à l'accès  à l'indépendance de l'homme noir.

On se trouvait donc devant deux hommes différents : un politicien, en la personne de Lumumba, et un homme de Dieu, un Patriarche, en la personne de Mpadi.

Politique et religion devaient donc faire route ensemble, comme dans l'ancien temps où les rois se conformaient aux dires et aux prophéties des hommes de Dieu.

 

Le Patriarche Mpadi assura Lumumba de sa libération immédiate pour aller participer à la Table Ronde sur le Congo qui se déroulait en Belgique. Mpadi instruit Lumumba de ne prendre que sa malette vide et que tout le reste, il le trouvera dans sa chambre d'hôtel, à Bruxelles. Il lui dit que c'était le bon moment que notre Dieu avait choisi pour libérer son peuple et Dieu utilisera sa bouche pour parler lui-même aux conférenciers, tant belges que congolais.

"Va,lui dit Mpadi, n'aie pas peur, tout se passera bien, tu verras et sache que mon Dieu est avec toi. Moi, je reste en prison mais je sais que d'ici-là, je vais en sortir. Alors, dès ton retour au pays, la première des choses que tu auras à faire,c'est de me localiser et me rencontrer pour te fixer sur le programme à suivre quant à la bonne conduite du pays."

 

Lumumba s'envola pour Bruxelles. Y prononça un discours fracassant qui sema la surprise totale dans l'auditoire. Le succès était là, palpable. Ce discours ne prônait rien d'autre que l'acquisition de l'indépendance de l'homme noir qui apparaît comme la ligne de séparation d'avec ce régime colonial imbu d'injustice, d'exploitation esclavagiste, de discrimination, bref de manque d'humanisme. C'est comme le passage de la mer rouge qui mit fin à l'esclavagisme au pays d'Egypte sous le joug duquel croupissait le peuple d'Israël. Ainsi, devait s'ouvrir une vie de paix, de liberté, vécue dans toute justice.

 

Lumumba, aigri par le succès recolté à la Table Ronde, ne tint plus compte de  tout ce qui s'était dit entre lui et l'homme de Dieu, le Patriarche Mpadi Buka Makengo Nsuka. Quand l'on ne respecte pas les engagements pris avec un homme de Dieu, eh bien, l'on se condamne sans le savoir, à marcher sur un chemin brouillé, indécis, malaisé. Dieu tourne le dos à ce genre de personnes, et l'on recolte ce qu'on aura semé.

 

Aux élections législatives qui se dérouleront au mois de juin 1960, le Président élu avait peu de chances pour arriver à occuper le fauteuil suprême du fait que son parti, l'Abako, ne pouvait pas faire tête au MNC-L. Mon père me raconte que ce jour-là, tous les ressortissants de la province du Bas-Congo étaient comme en deuil, ne sachant le sort que leur réservait le déroulement des élections. Si l'on ne fait pas attention, c'était la perte du pouvoir, et celui-ci sera remporté par les bangala (les habitants de la province orientale), donc Lumumba et consorts.

Le nom du Patriarche Mpadi fut évoqué dans l'arène présidentielle. C'est lui, le seul, qui peut, en sa qualité d'homme de Dieu, faire renverser la vapeur. Une voiture fut dépéchée pour aller chercher le Patriarche au quartier Pinzi de la commune de Yolo, où il rrésidait après sa sortie de la prison d'Elysabethville.

Dans la chambre de sa maison de Kasa-Vubu où il accueillit le Patriarche, le président lui expliqua la situation désespérée qui se dressait devant lui, lui, l'incarnation de tout le peuple Kongo, rassemblé au sein de la structure Abako.

Le Patriarche s'adressa à Kasa-Vubu en ces mots : "Nani uku zayisi vo ngeye n'konga wena ?, comme pour dire : "Qui vous a dit que vous ête nu ?" Et il lui promit que tout ira pour le mieux. Tous les Membres de l'Eglise des Noirs en Afrique furent invités à accomplir une prière pour la circonstance.

Et ce 24 juin-là, aux heures de midi, comme me le raconte mon père, un vacarme de tonnerre se fit entendre sur toute l'étendue de la capitale. Contre toute attente et l'étonnement et la joie se lisant sur tous les visages, Joseph Kasa-Vubu venait de remporter les élections.

Joseph Kasa-Vubu aussi, comme Lumumba, avait oublié, en devenant président de la république du Congo après les élections, tout ce qui s'était dit entre lui et le Patriarche sur un programme à suivre pour que le Congo puisse marcher sur le chemin lui tracé par le destin.

L'ingratitude paye, disions-nous. Et la suite est connue.

 

Le Président Mobutu, lui aussi n'est pas en reste. Dans mon enfance, je revois mon père me dire que Mobutu était nuitamment aller visiter le Patriarche dans sa terre sacrée de Ntendesi, aujourd'hui Songa-Ntela, située entre la localité de Luila (Wolter) et la mission de Sona-Bata, à près de 80 à 90 km de Kinshasa. Que s'était-il dit entre les deux hommes ? Personne ne le sait. Mais force est de reconnaître que Mobutu n'est pas cet homme qui désirerait marcher sous les conseils ou directives d'un Homme de Dieu dans l'exercice de son règne. Mobutu était parti et gratifia l'Eglise d'un don de quelque cinq millions de zaïres. Il était parti pour toujours.

 

A chaque fois qu'il y avait des rencontres avec les premières autorités du pays, le Patriarche évoquait toujours la problématique de la signature de la personnalité civile, document devant mettre l'Eglise des Noirs en Afrique dans ses pleins droits, car n'exerçant que sur un simple arrêté ministériel. Dailleurs, c'est pour le même document en quelque sorte qu'il se présenta devant l'autorité territoriale coloniale à Madimba, en 1939, pour obtenir la restauration de l'église de nos ancêtres bafouée. Et ce 1939 là, fut le début de l'enfer pour les membres de l'Eglise des Noirs en Afrique.

 

Ni l'autorité coloniale belge, ni le Président Joseph Kasa-Vubu, ni le Président Joseph-Désiré Mobutu, personne n'accorda la personnalité civile à l'Eglise des Noirs en Afrique. Le dossier était enfoui sous d'autres dossiers inutiles.

Seul, le libérateur, Mze Laurent-Désiré Kabila, reconnaissant la personnalité suprême de Simon Kimbangu, dont il ne se gêne pas de citer son nom dans nombre de ses adresses au peuple, seul donc Mze Laurant-Désiré Kabila, avait eu ce courage, cette disponibilité d'esprit à signer ce document. Donc, plus de 60 ans après l'introduction du dossier. Que son âme repose en paix.

 

Lucas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LA RELEGATION : UNE PRISON A PERPETUITE

22 Mars 2011 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

C'était la chasse à l'homme, engagée par l'autorité coloniale belge, de connivence bien sûr et toujours avec l'église chétienne. Tout celui qui était fidèle de l'Eglise des Noirs en Afrique et même ceux des innocents qui en portaient des signes tels que tenues kaki, coiffure à ras-de-tête, képi kaki, mouchoirs de tête pour les femmes, tous étaient arrêtés et emmenés en prison, à Mbanza-Ngungu, à Madimba, puis transférés à Kinshasa, à la prison de Ndolo.

 

De Kinshasa, ils furent embarqués dans des barges avec couvercles à l'intérieur desquelles bouillonnait une chaleur  insupportable, et voguèrent, pour des destinations qui leur étaent inconnues. C'était des esclaves dans leurs propres terres. Aujourd'hui, quand on parcourt leurs nombreux cantiques, on les entend encore chanter : 

 

"Nous avons sillonné des vastes étendues d'eau, des nzadi (fleuves),

des forêts vastes, que nous n'avions jamais vus chez nous".

 

Plus loin ils ajoutent :

Nous avons beaucoup souffert dans notre pays par la seule haine du flamand

Nombreaux  de nos fidèles (ntumwa) sont morts en prison par la seule haine du flamand

Et depuis ces temps-là jusqu'à aujourd'hui,

Nos larmes coulent toujours sur nos joues

Et depuis ces temps-là jusqu'à aujourd'hui,

Nous ne savons où est bâti leur cimétière.

 

Quand ce cantique s'exécute, en mémoire de ceux et celles-là que la haine et la barbarie flamande à fauchés, tous les fidèles ont les mains croisées sur la nuque en signe de tristesse, en signe de deuil.

 

Drôle de déportation où tous mes pères, mes mères, mes grand'mères et grands pères se sont retrouvés en pleine forêt équatoriale. Mon père, mon géniteur, avait à peine neuf ans quand ses parents l'emportaient avec eux vers la mort programmée par les flamands, vers des contrées lointaines d'où, peut-être, on ne reviendrait plus. Ils y avaient étaient amenés de force, pour les punir, très loin de chez eux,  par l'autorité coloniale belge pour le seul fait d'avoir été fidèles au kakisme ou mpadisme ou tout simplement membres à part entière de l'église des noirs en Afrique dont le Patriarche Mpadi Buka Makengo Nsuka est le seul et unique  Fondateur.

C'était un monde nouveau, un monde d'horreur, car exposés au venin des serpents, aux griffes des fauves, aux canines de crocodiles et aux multiples dangers que cache la forêt vierge, la forêt dense, la forêt équatoriale.

Mais nos pères, nos grands pères, nos grand'mères nous racontent, au sortir de leur relégation que tout au long de cette période, aucun fidèle ne fut mordu et tué par un serpent, ni dévoré par un fauve ou happé par un crocodile au bord d'une rivière, personne et c'est là un miracle qu'on reconnaît sincèrement à notre Dieu. L'objectif de l'autorité coloniale, dont l'acte était fortement appuyé par les églises chrétiennes, car autorité coloniale et église chrétienne ne faisaient qu'un, était de faire oublier à ces prisoniers-relégués leurs contrées d'origine (dans le Bas-Congo) et les disuader à ne plus évoquer un seul instant le nom de l'église des noirs en Afrique et de ses deux piliers qui sont Kimbangu Simon et Mpadi Simon-Pierre.

La relégation, la déportation,  c'est en fait une prison, une condamnation à perpétuité, où les victimes , installées dans des camps appelés "CARD" (Camps pour les Relégués Dangereux", devaient mourir lentement mais sûrement. . Pourvu vu que leurs idéologies, leurs croyances, leur Dieu, s'enterrent avec eux.  Ainsi le christiannisme devait faire cavalier seul et s'imposer à travers tout le Congo. Les chiens aboyaient, le christiannisme passait. Et écrasait même tous ces chiens qui aboyaient.

Le fimbu ou le fouet était leur pain quotidien, surtout quand on allait à l'encontre des lois ou des règles de conduite sociale établies. Moon père et son frère en ont un jour payé les frais.

 

Ce jour-là, et visiblement, le blanc était de mauvais humeur. Il a eu vent que certains relegués s'étaient rencontrés secrètement en forêt et avaient initié des séances de prière. Il convoqua tout le village et leur parla sans mâcher ses mots. Il insista rigoureusement sur l'interdiction qui frappait de telles pratiques et promettait de sanctions très sévères à l'endroit de ceux qui seraient appréhendés en train de prier.

Il tonna jusqu'à rougir et les gratifia des injures de toutes sortes. Pendant qu'il était dans tous ses états et parlait en gesticulant, il trébucha contre un petit cailloux et faillit tomber à la renverse. Heureusement qu'il y eut le réflexe rapide de garder son équilibre et de se retenir.

Alors, au  même moment et au vu de ce geste, quelqu'un avait rigolé dans la foule.  Le blanc entendit ce ricanement et redressa sa tête, le front froncé, les yeux rétrécis par la colère, et son regard balayant l'assemblée comme un laser.

"Qui a rigolé ? Qui ? Qui ? Eeeinnh ? Bande de macaques, bande de singes, bêtes de somme ! "

Silence ! Et son regard continua à chercher dans la foule, figée comme un assemblage de statuettes. personne ne bougeait. Le radar se fixa sur le frère de mon père qui avait gardé la bouche ouverte faisant montrer ses gencives.

"Allez ! Toi la-bas ! Simon Mpelo (c'était son nom), allez devant ! Couillon ! Macaque ! Tu te moques de moi, eeihnn ?"

 

Le pauvre ! Il est né avec ce peti défaut, celui de ne savoir garder la bouche fermée. Pauvre innocent !

Il passa devant, conduit de force par deux "mbulu-mbulu" (hommes de main du blanc.

"Non, n'est pas moi, c'est...!"

"C'est twaaaaaaaahhhhhh", enchaîna le blanc, tout rouge de rage.

On plaqua mon père au le sol, ventre à terre, et l'ordre fut donné : "36".

Le fouet sifla sur mon oncle paternel et le toucha septente-deux fois, puisque un fouet vaut un aller et retour.

Son dos était en feu et tout strié de lignes de brûlure comme si on l'avait marqué au fer chaud.

Il fut transporté jusqu' à sa case et y resta une semaine entière en poisiton endormie sur le ventre.

 

Mon père, lui, tout adolescent encore qu'il était, exécutait une descente à vélo à travers la cité. Se mesurant peut-être à Eddy Merckx, il prit ses deux jambes, les plaça sur le guidon et se laissa emporter au gré la déclinaison de la route.

Au bas de la pente, le blanc avait stationné et donnait ce qui devait être des consignes à des gens pour l'exécution d'un travail. C'était trop tard. Il ne fallait même pas oser s'enfuir, pour aller où d'ailleurs...

Il freina brusquement, perdit de l'équilibre, rentra dans un trou et bascula de côté. Les mbulu-mbulu les rammassèrent et lui firent boire sa tasse de café. "12"

Le fouet visita son dos vint-quatre fois, assaisonné de tout un chapelet d'injures.

Et après tout le blanc dit : " Comme il n'a pas besoin des pédales, coupez-les lui."

Et on amputa son vélo de pédales.

 

Un jour sur le chantier, le blanc remarqua que la brouette n'avait pas été sortie du magasin qu'abritait une construction annexe à l'arrière de sa résidence, qui se situait à plus de cinq cents mètres du chantier.

Et c'est mon grand père qui était désigné pour aller vite chercher la brouette.

Quelques minutes plus tard, il revint avec l'engin sur ses épaules, tout suant...au lieu de le rouler.

Et le blanc prit une de ses colères qu'il se moqua de lui d'abord puis lui demanda de se coucher à terre.

Et le foua siffla quarante-huit fois pour le corriger de ce bête agissement.

Il fallait user de plantes médicinales camphrées pour que le vieux recouvrit vite ses capacités de redresser so dos.

 

Quand mon père me raconte tout cela, il y a des fois que cela lui fait rire, mais à certains moments, il a des larmes qui lui mouillent ses yeux et qu'il essaye de sécher discrètement du bout de ses doigts.  Il pense à son enfance bafouée, détournée par l'homme blanc, par le flamand. Son destin déraillé. Mmais, dès qu'il se ressaisit, il dit : "c'ést la volonté de Dieu, peut-être qu'il fallait nécessairement passer par là ; mais, maintenant, vous, mes enfants, vous êtes-là. N'oubliez jamais ce Notre Dieu, le NZAMBI MPUNGU TULENDU.

 

Lucas

 

 

 

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MPADI Simon-Pierre et L'EGLISE DES NOIRS EN AFRIQUE

16 Mars 2011 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

L'Eglise des Noirs est un rassemblement des peuples, de la race noire, qui, depuis des temps, ont su qu'il y avait au-dessus d'eux un Etre Suprême auquel elles devaient vouer toute leur existence, des cérémonies et des cultes d'adoration en guise de reconnaissance. Un Etre Créateur, le Dieu-Tout-Puissant, le Nzambi-Mpungu-a-Tulendo, à qui tout l'univers appartient.

 

Cette Eglise-là existe depuis la création du monde avec l'apparition des premiers parents noirs dont l'homme porte le nom de NZALAPANDA et la femme, celui de KITELE KINAMBU. C'est de ces deux ancêtres qu'est issue la race noire.

Cette Eglise-là était présente encore et vivante quand les européens mirent pied pour la première fois sur la terre de nos ancêtres. On sait qu'il s'ensuivit après un travail de sape et de destruction de toutes les valeurs spirituelles autochtones ou locales trouvées sur place de la part des européens qui imposèrent, comme au temps des Croisades, leur religion, le christianisme. De grandes dames, les Ndona, les Prophétesses comme Ndona Mafuta, Ndona Nzinga et avec la plus vaillante de toutes, Ndona Nsimba Kimpa Béatrice Vita Ishipa, la Jeanne-d'Arc d'Afrique, brillèrent de toute leur bravoure dans cette âpre lutte qu'elles menèrent contre l'invasion ou l'imposition du christianisme. Des prophétesses les plus connues, l'Afrique entière en compte à peu près onze, dont Nzinga-Mbandi du Kongo-Angola, Mafuta Ngalifur du Congo-Brazza -Angola, Nsimba Béatrice Kimpa Vita Ishipa du Kongo-Angola, Angotine du Dahomey, Yacine Boubou du Gabon, Nyamega de Haute-Volta et  Baikisi, Amidaki, Sengola-Kadjou

Avec la mort de Ndona Nsimba Béatrice Kimpa Vita Ishipa, brûlée vive sur l'échaffaut, les européens, plus précisément les missionnaires catholiques, envoyés au Congo-Angola, crurent par cette mort tragique, étouffer le "mal" pour toujours. Ce serait gênant et inadmissible pour eux qu'une Religion autre que la leur, et surtout indigène,  puisse encore exister pendant qu'ils sont devenus les seuls maîtres de la région. Et cette mort, condamnable à juste titre, avait été préparée pour disuader les populations fidèles noires de s'accrocher à leur religion. Les rédicivistes, rattrapés, furent sauvagement traités...jusqu' aux abords de la mort.

 

Mais l'histoire, comme disait, quelqu'un, l'histoire ne saute pas. Ce que Dieu a planifié finit toujours par s'accomplir, même si de mauvais coeurs essayent de cacher sa brillance aux yeux du monde. Babylone la grande métropole, Babylone la corrompue, le New-York d'antan, le Buenos-Aires de l'autrefois, n'est-elle pas aujourd'hui qu'un amas de terre inculte et désertique où rien ne pousse, ne réflétant en aucune fois la valeur de ce qu'il y eût en ces lieux voilà bien des années. Jérémie, le prophète, par l'inspiration de son Dieu, avait tout mis au vu et au su de tout le monde par écrit, mais les gens s'en moquaient éperdûment. Essayez de parler de la disparition de New-York dans les années à venir, eh bien les gens vont vous traiter de fou. Pourtant tout cela peut arriver si et seulement si cela se retrouve dans le plan de Dieu. Pourtant aussi, avec l'effondrement par dilatation de gigantesques glaciers, les eaux de l'océan peuvent monter de niveau et engloutir toutes les villes côtières.

 

Ce que les blancs, les européens, les missionnaires avaient oublié, c'est qu'avant d'expirer sous les coups des flammes dévoratrices, Ndona Nsimba béatrice Kimpa  Vita Ishipa avait prédi l'arrivée de Simon Kimbangu Diatungunua. Kimbangu, Simon, qui vint au monde deux cents ans après le supplice de Ndona Nsimba,  eut une enfance des plus tumultueuses car souffrant d'une maladie chronique qui le menait aux portes de la mort. Il fallait bien que les femmes du village puissent recourrir aux cérémonies ancestrales pour que cet esprit de mort-là le lâchât et le remît à la vie. Nous reparlerons de cette enfance, car Kimbangu Simon de 1921, n'était pas le même que le moribond des années 1889. Il avait été échangé contre un autre par un homme géant dont les jambes se perdaient dans un précipice profond, où l'enfant Kimbangu avait dégringolé, et dont la tête touchait les nuages.

 

Kimbangu exerça son ministère de courte durée, du 18/03/1921 au 17/07/1921, durant lequel il accomplt des miracles qui attirèrent de nombreuses foules de tous les coins de la contrée. Il guerissait des maladies, de toutes sortes, et redonnait la vie aux morts, rien que par l'imposition des mains. Cent quarante-six morts (146) ressuscitèrent  et retrouvèrent leur vie normale, tandis que dix-sept mille huit cent nonante-deux (17892) malades furent guéris, débarassés totalement de toutes leurs maladies, devenant ainsi des hommes nouveaux et décidés à suivre le MVULUSI jusqu'au bout.

Son premier miracle, il l'accomplit en rendant la vie à une fillette, répondant au nom de Nzuzi Elysabeth, au village Kilombo, dans le fief de N'kamba. Toute la région du Bas-Congo, partie ouest de la république démocratique du Congo communiquant avec l'océan était en effervescence. Les populations se sentaient libérées à part entière par ce souffle méssianique qui les galvanisait et n'avaient rien à attendre de l'autorité coloniale. Et dans cet éclatement de joie, l'on pouvait distinguer un regain de patriotisme, de nationalisme, d'espoir de la reconquête de la personnalité perdue. Les hôpitaux, gérés par des missionnaires se vidaient, les sociétés se vidaient aussi de leurs travailleurs préférant aller voir le MVULUSI, le Sauveur des noirs. A Kinshasa, mêmement. Des trains de la société de chemin de fer, ONATRA, qui réalisa des recettes comme jamais auparavant, étaient chaque jour bondés de monde, déversant des foules entières  vers la région du Bas-Congo. Il y eut un manque à gagner très important au niveau des hôpitaux et des sociétés commerciales manufacturières. Le mouvement était d'une telle ampleur que l'autorité religieuse et l'autorité coloniale virent cela de mauvais oeil et se tinrent des conciliabules. Le mouvement fut taxé, à tort ou à raison, de mouvement politico-religieux car, aux côtés de leur MVULUSI. . Pourquoi moisir sur un lit d'hôpital et dépenser de l'argent alors qu'avec une simple imposition des main du MVULUSI, on était guéri à la seconde !

 

Kimbangu Simon  fut arrêté le 18/03/1921.

L'histoire a été tronquée et c'est à tort et de travers que certaines langues, pour flouer bien sûr la vérité, s'obstinent à dire sans scrupule, sans gêne que Kimbangu était l'envoyé spécial de Jésus-Christ sur la terre. C'est faux et archi-faux. Autrement, l'autorité coloniale, de connivence avec les églises chrétiennes réunies (catholique, salutiste, protestante), n'auraient pas pu lui réserver un tel traitement digne d'un esclave. Plutôt, digne d'un criminel. Or, Kimbangu n'a tué personne, n'a pris aucune femme d'autrui, n'avait de compte à devoir à qui que soit. Seulement pour le fait d'avoir prêcher son peuple au nom de son Dieu, Kimbangu, à lâge de trente-deux ans, a vu sa vie, son destin chavirer, détourné par des étrangers venus des contrées lointaines à la solde de l'on-ne-sait-qui, du diable peut-être, comme persistent à le croire nos grands parents, nos aïeux.

Ndona Kimpa Nsimba Béatrice Vita Ishipa avait prophétisé l'avènement de Kimbangu Simon et quand ce dernier fut arrêté et emprisonné à Mbanza-Ngungu (Thysville) d'abord, puis transféré à Kinshasa/Ndolo (Léopoldville), et enfin vers la prison centrale de Lubumbashi (Elysabethville), il cracha à la face de l'autorité coloniale belge prophétisant à son tour qu'un deuxième Simon, plus fort que lui et qui les empêcherait de dormir en toute tranquillité était en voie de venir.

 

Ce deuxième Simon n'est autre que le Patriarche Mpadi (Simon-Pierre) Buka Makengo Nsuka, Kembu-dia-Nzenza Va Kintete Beredenengu Mumvuma T.T.A.T., né le 25/09/1909, à Mbata Ladi (terre de Kibambi), sous-région de la Lukaya, Territoire de Madimba, dans la Province du Bas-Congo, fils de Mfumu Nsiala Mbata (Grand Chef Médaillé de la région) et de Maman Sela-dia-Kiwula. Il est du clan Vitinimi-na-Mpangu-zi-Kongo, le clan royal dans l'ancien Royaune de Kongo-Angola. C'est l'un des héritiers du trône royal, mais les affaires du monde n'étaient pas siennes du moment où il était prédestiné à s'occuper des brebis perdues d'Afrique, de les nourrir de parole divine, et de les sauver. C'est lui qui devait succéder à Kimbangu Simon et reprendre le bâton du berger.

Ainsi, l'Eglise des Noirs en Afrique devrait-elle naître, dans une période difficile où l'homme blanc, le colonisateur belge, s'était investi à réprimer sévèrement tout mouvement religieux ne partageant pas les idéologies chrétiennes. L'Eglise des Noirs en Afrique est en fait le chemin, la voie sur laquelle doit marcher tout noir qui veut avoir, après sa vie terrestre, une place dans le Royaume de Nzambi Mpungu Tulendo.

L'Eglise des Noirs, c'est l'église réhabilitée de nos ancêtres que la colonisation a voulu, usant des méhodes ou procédures des plus inhumaines,  enterrer pour la faire disparaître sur la terre des hommes. Ils ont tué, torturé, mis en prison, envoyé à la relégation des foules entières des fidèles au MVULUSI. Mais en vain. Comme le stipule une citation : "Tuez, tuez, il en restera toujours".

Quelqu'un m'a dit un jour que quelqu'un, du monde, s'était exclamé en disant : "GOD IS BLACK".

 

 

  LUCAS

 

 

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L'EGLISE DE MES ANCETRES

28 Février 2011 , Rédigé par Lucas Publié dans #RELIGION ANCESTRALE

Quand Diego-Cao, l'explorateur portugais, découvrit l'embouchure du grand et majestueux fleuve Congo, le nzadi, en dialecte kongo signifiant fleuve, il remarqua, entre autres choses, que les populations autochtones ne se comportaient pas comme des bêtes mais que c'étaient des gens qui avaient quand  même un sens profond  d'organisation dans l'existene d'une autorité au pouvoir central et qui, par ses ministres, devait communiquer avec le reste des gouvernés.

 

Du côté spirituel, il observa avec une grande curiosité que ce peuple, trouvé là en pleine brousse, s'assemblait et vouait aux heures programmées, un culte d'adoration à un être qu'ils devraient croire ^tre supérieur à eux.

Il ne s'était pas trompé, car cet être supérieur n'est pas un fétiche, une statue, ni même un serpent comme on le croirait, mais, cet être supérieur, suprême, invisible mais réellement existant, c'est le NZAMBI A MPUNGU TULENDO, le DIEU TOUT-PUISSANT.

 

Diego Cao fera un rapport à sa hiérarchie sur ce qu'il put reccueillir durant ce premier voyage et fera une mention particulière sur le chapître spirituel. Dans son rapport au roi de Belgique, Diego Cao raconta : "Ces gens ne sont pas des idiots, et que nous devons être très prudents quant à notre manière de nous intégrer dans leur société. Comme nous européens, ces gens prient et ont un êre supérieur à qui ils vouent leurs cultes d'adoration.

Lors du second voyage, le terrain était bien balisé pour que les premiers missionnaires foulent le sol congolais et commencent à s'approcher de plus en plus des populations dans leurs campagnes d'évangélisation, et ce, avec la bible et cadeaux à l'appui (sel, savon, couverture, habits, vin). L'ordre du roi aux missionnaires et autres officiels était strict : "Vous y allez, dans cette contrée, en privilégiant les intérêts de la Belgique".

Et l'on se souviendra que plus tard nos cultes religieux ancestraux furent taxés d'occultisme et furent réprimés sévèrement. Ce que les prmiers missionaires appelèrent fétiches, objets de sorcellerie, fut brûlé purement et simplement. Toutes les populations furent contraintes à accepter le christianisme.

Les catholiques arrivèrent, puis les protestants et enfin de compte les salutistes. Tous ces trois mouvements religieux devaient travailler et collaborer avec l'autorité coloniale, en charge de l'administration et de la force publique.

L'histoire nous dira que certains dignes fils et filles du royaume Kongo, en l'occurence, Maman Nsimba Vita Ishipa, qui érigea une cité sainte abritant hommes, femmes et enfants dits de Wamba Wa Mpungu Tulendo, menèrent une lutte âpre et vaillante contre cet enracinement forcé du christianisme. Le sang ne manqua pas de couler à flots.

 

Mais ce qu'il faut retenir comme fait prophétique le plus important de toute l'histoire de la religion congolaise, partant africaine, puisque c'est de Mbanza-Kongo que partirent les treize tribus qui se déployèrent vers le sud et le nord de l'Afrique, c'est le cri que poussa Ndona Nsimba Vita Ishipa sur l'échaffaut dressé par le père italien Bernardo pendant qu'elle brûlait vive avec son enfant au dos. Elle avait crié haut et fort avant que les flammes ne la consumment : "Je suis partie, emportée par les flammes du diable venu de l'europe, mais la parole, ni le plan de Wamba Mpungu Tulendo ne brûleront ni ne mourront jamais. Mais, sachez que cet enfant qui meurt sur mon dos va vous revenir un jour sous le nom de Kimbangu Kembu dia Nzenza va Kintete."

Courageuse, elle pria, bénit l'assemblée qui assistait, impuissante, à sa mort atroce et sa voix fut comme emportée aussi par les flammes.

 

Deux cents ans plus tard, à compter de la mort de Ndona Nsimba Vita Ishipa, le 02 juillet 1706, Kimbangu vint, et la prophétie de Ndona Nsimba Béatrice, la Jeanne-d'Arc d' Afrique, se réalisa. On était en 1889.

LUCAS

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